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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 00:21

Cette vignette est un extrait d’un livre des morts de la XXI ème dynastie.

Le moteur de cette vision est ce disque au cœur sombre qui n’est pas un soleil mais un condensateur de Akh chargé d’un  magnétisme prodigieux. Il échappe au temps et à l’espace, il est en contraste avec les limites communes. Il ne peut se contenter de discours, il ne comprend que les incantations, les litanies, tous les mots qui tentent désespérément de décrire l’impossible. Il joue avec notre mémoire, nous séduit par la profondeur et la légèreté de son mystère.

Cette entité énigmatique est rayonnante, ce qui est la principale caractéristique du Akh. Elle diffuse dans l’espace, un flux d’éléments cosmiques que notre science nomme : particules élémentaires, atomes..

Ils viennent s’accumuler dans le vase d’une barque divine pouvant être aussi bien celle du jour que de la nuit et qui est blasonnée par le signe des Shemsous.(ce matériel de décapitation qui sert à couper la tête aux empêcheurs de tourner en rond, les ennemis de la tradition pharaonique. La barque sert de relais entre l‘infiniment petit(la momie couchée) et l’infiniment grand(le disque céleste).

A l’arrière le gouvernail du maître de l’univers évoque les régimes du feu bien menés à l’intérieur de l’Athanor(athanor= privé de mort)

Dans le ciel flottent deux Oudjats, le soleil et la lune, deux luminaires entre la poudre et la cendre, balisant le territoire d’un être en train de devenir Akh.

Ces deux yeux ouvrent les nôtres sur une vision inédite, complètement magique de notre devenir. Soyons certains, qu’ils sont deux amulettes susceptibles de réveiller notre conscience engourdie.

 La barque glisse dans l’éther, dans la substance divine primordiale, comme un serpent-corde, emblème de la matière en train de naître. Mais ici il n’est pas question d’une naissance ordinaire mais d’une transformation en esprit Akh.

Le flux des particules traverse la barque et entre en contact avec la momie terrestre qu’il va saturer afin de la faire renaître en Akh :Le plus haut état spirituel de l’être, l’état le plus accompli qui couronne la voie initiatique.

Les textes mystagogiques disent :

"Le corps appartient à la terre, le Akh au ciel"

Par le ciel  les égyptiens entendent les étoiles(Orion)

Parcelle divine, le Akh ne peut se réaliser que dans le ciel.

L’état Akh est une transfiguration qui marque une totale réorganisation des composants de l’être. Ainsi n’est il plus possible de retourner en arrière. Les "Textes des Pyramides" disent que l’être est alors pur dans l’Horizon Akhet. Il est en fait cet horizon.

On ne peut imaginer une conception plus sublime du devenir de l’être humain ayant acquis une conscience qui le libère de toutes les attaches corporelles et matérielles.

L’aventure humaine est vécue comme une voie de transmutation totale de la personnalité qui trouve son aboutissement après la mort –Akhou-ou au terme des rites initiatiques Maâkherou.

L’humain n’est pas un enfant des dieux, mais celui d’une entité Akh lumineuse rayonnante à l’efficience surnaturelle.

Ainsi envisagée, l’existence est bien une chose utile, avantageuse et glorieuse. Le Numen, puissance lumineuse de l’univers est à l’œuvre au sein même de toute matière humaine. Numen est une puissance divine qui couvre tout le champs qui va du magique au mystique.

Splendeur d’un être accompli appartenant aussi bien à la terre, qu’au ciel Akh génère par le rite l’état Pehty, la beauté efficiente de l’être lumineux intérieur à la limite du surnaturel, il donne à l’humain sa noblesse, ne se manifeste pas chez les individus médiocres, ternes, ceux qui ne lèvent jamais les yeux vers les étoile indestructibles dans la région la plus secrète du firmament. Dans le corps il réside dans l’hypophyse. La moelle épinière se nomme Imakh. Il ne se manifeste que si on le sollicite personnellement, les êtres les plus évolués peuvent accomplir leur Akh sans aide extérieure, quant aux autres,  les rites mystagogiques et  la célébration quotidienne des rites divins s’avère nécessaires, car il permettent de changer de nature, de finaliser le processus de purification intérieure.

Akhout est un terme qui peut se traduire par choses sacrées, glorieuses, il a aussi le sens de mystères sacrés, accompli pour le compte d’un homme ou d’un dieu.

"Un père est Akh pour son fils, un fils est Akh pour son père "

Lit on dans un rituel de l’offrande

Akhou sont les rites pour faire vivre Osiris et les morts Osiriens, c’est aussi les initiés, ce ne sont pas des morts privilégiés, ni des divinités, mais des êtres qui ont bénéficiés des rites et réussi à changer de niveau d’existence, d’état biologique. Ils ont recomposé leur être, et ne se tournent que vers un horizon différent.

"Akh, tu es dans l’Akhet"

Textes des pyramides

 

L’état akh ne s’obtient pas seulement au moment de la mort, il est une qualité du vivant.

·        Akhet est le féminin de Akh

Le hiéroglyphe le plus codé du Akh est une momie chrysalide qui n’est pas le corps du défunt, mais celui d’un être ayant dépassé les limites de la vie et de la mort, qui n’a plus rien à redouter de la khérostasie .

 

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 00:15

Ani était un scribe royal, qui vivait vers -1300 Bc (sorte de ministre de cultes) "comptable des offrandes et directeur des greniers d’Abydos" (titre initiatique, car les greniers contenaient le grain qui est le corps d’Osiris). Ce personnage était le seul à pénétrer dans la tombe du Dieu(Paker, centre de la pensée Abydénienne) à Abydos, il était ministre des cultes.  Son épouse  Tchou Tchou était chanteuse d’Amon à Karnak.
Le Bâ libéré plane au dessus de l’enveloppe corporelle et tient le noeud Shen, anneau de pouvoir de la maîtrise de l’univers, qui stabilise et libère les fluides. C’est l’anneau de pouvoir, et il doit recevoir une empreinte pour authentifier celui qui travaille avec lui. On étire le Shen pour faire un cartouche, le Ren qui contient le nom. Shen, marque un cycle d’existence.

Les cycles sont complémentaires, c’est un noeud solaire représentant la course solaire, l’oiseau Bâ met l'être en correspondance avec son cycle dans la grande Horloge universelle. Attaché à l’idée de feu, deux creusets deux flambeaux et au centre de l’image.  Le Shen nom secret de l’être, mémoire ancestrale de l’être, symbolise ici le feu secret. Lors du voyage le défunt monte vers ses ancêtres, il devra les reconnaître et se faire connaître (le Ren est l’empreinte vibratoire de l’être).

 

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 07:26

Une île, entre ciel et eau, pour ceux qui ont envi de voir Aswan autrement.
Anakato, est un petit hôtel avec 20 chambres, dotées de tout le confort moderne(clim,frigo, et même internet), typiquement Egyptien, oh pardon Nubien!
C'est un lieu idéal pour se fondre dans la première cataracte, imaginez vous prendre un petit déjeuner sur une terrasse privée au bord du Nil, dans le silence le plus complet, seuls sont présent le bruit de l'eau et du vent.
Une petite flotille de barques jaune, vous emmènera à Aswan quand vous aurez envie de ballader.
Derrière l'hôtel, une piste chamelière et du sable à l'infini.
C'est magique!

Coordonnées:Aswan Office:

Tel:+ 2 0970345 17 44 ou +2016 721 14 55(cell)
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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 07:17

Le Djed c'est le sang le rouge, circulation de l’énergie, image énergétique de la vie, couleur Sethienne. le Djed harmonise l’énergie sethienne ; les lymphes, véhicule la stabilité, une stabilité qui perdure. Dans certains contextes, les égyptiens échangeaient le mot Djed et le mot Ba.

Le Djed est une continuité dynamique semblable au Ba. Mem = stable    :c’est le Senet.

La racine du mot Djed est la même que celle de durée constance(DDI ). La stabilité est le résultat d’une dynamique élaborée, pour les égyptiens stable c'est être conforme au divin.

 Le Djed associé au feu d’essence spirituelle,  est le moment précis ou le grand dormeur se réveille, c’est la résurrection végétale du Dieu d’où présence de l’arbre à Dendera, les yeux sur les Djed indiquent une communication possible entre le monde des esprits et des défunts, les esprits sont ici  tous des défunts, les oudjats sont le signe de la plénitude cosmique retrouvée. Dans les "Textes des Sarcophages" agir et marcher sont orthographiés avec un phallus en train d’éjaculer qui se dit en égyptien Mout, car le Djed est le sexe en érection d’Osiris. La fête de Ptah Soka Osiris célébrée à Memphis était la fête de l’érection du Dieu. Ce phallus représente la puissance permanente de la nature( nature est = racine), c’est le feu spirituel en hermétisme, c’est la moelle épinière ou circule le souffle de vie l’axe intérieur de l’être pilier central entre le ciel et la terre. Tous les rites Djed étaient destinés à une recréation de l’axe, et surtout, à ne pas couper une communication entre terre et ciel. Au Heb-Sed  le dernier acte était le redressement du pilier Djed, le roi redressait l’axe énergétique du royaume, montrant ainsi qu’il était capable d’assurer une bonne circulation des fluides entre le haut et le  bas,  c’est l’attestation de la liaison ciel terre, le passage par lequel l’esprit divin  émerge de la matière.
Dans les rites de momification il était placé sur le cœur du défunt. L’organe cœur n’était jamais ôté de la momie.

Djed est souvent décrit comme le pilier central du Temple qui unit le ciel à la terre. Tous les rites sur le pilier Djed sont en fait destinés à la recréation permanente de l’axe.

Djed est donc ce qui conduit de la matière à l’esprit, le passage par lequel l’esprit divin émerge de la matière : on comprend mieux alors son association avec le Ba.

 
Photo: Rederessement du Djed à Abydos

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 07:04

"Commencement des transfigurations et glorifications, de la sortie de l’empire des morts et du retour en lui ; être bien heureux dans le bel occident ; sortir au jour, faire toutes les transformations que l’on désire, jouer au Senet assis sous la tente."

Chapitre 17 du Livre des Morts


Nous sommes dans la "vallée des Reines", dans la tombe de la Reine Nefertari, épouse de Ramses
II

Installée sous un kiosque végétal, vêtue de lin blanc et assise sur un siège bien  particulier, la reine joue au Senet.

On notera que la reine est seule !

Ou est donc son adversaire ?

Et à quoi peut bien lui servir le sceptre Sekhem  qu’elle tient dans une main ?

 Le Jeu de Senet

Il tire son nom du verbe senet qui signifie" passer" selon le mode de l’aspective égyptienne, nous voyons l’échiquier et ses pions de profil. Le siège de la reine nous montre par ailleurs une structure en échiquier tout à fait évidente.

Il existe des variantes, mais l’échiquier est en général constitué de 30 cases sur lesquelles peuvent se déplacer les 5 pions de chaque joueur.

*Case carrée= les 4 éléments.

On ne connaît pas les règles exactes de ce jeu, mais il s’agit sans doute d’un mélange entre le jeu de l’oie et le jeu d’échecs. Certaines cases portent des symboles hiéroglyphiques déterminant le sort du jouer :

-Une case avec les 3 signes Neferou = victoire

-Une case avec les 3 lignes ondulées = chute dans le Noun et retour à la case départ.

 -La case n°15 porte le signe Akh

-On trouve encore des cases gazelles, lion, chien..

Nous sommes dans une tombe, donc dans un contexte funéraire. En aucun cas il ne faut considérer ce jeux comme la réplique d’une ludique activité terrestre.
Nous sommes sous une tente qui évoque la Iabet(provisoire,pur) ou laboratoire de momification. La joueuse exerce ses talents contre un ennemi invisible que les textes définissent comme le serpent Mehen qu’il s’agit de vaincre. Mehen, celui dont le corps est lové, est le serpent divin qui entoure dans les replis de son corps la barque de Af(le soleil noir).
Il peut aussi entourer le corps d’Osiris assis sur son trône.
Les parcours sur le Senet se nomment le Chemin de Mehen. Il apparaît pour la première fois sur les sarcophages du Moyen Empire. Ses replis incarnent les énergies tellurique de la terre et protègent les métamorphoses de l’astre noir en gestation dans la Douat..
C’est un proche parent de l’Ouroboros alchimique. Plus hermétiquement, il est l’image de la préexistence  dans le Noun associé à des notions de rajeunissement et de destin maîtrisé : on jouerai donc contre lui pour trouver l’eau de jouvence qui assure un rajeunissement perpétuel, la santé, la verdeur Osirienne.

En alchimie, le damier illustre le combat des forces contraires que sont le Mercure et le Soufre. Des forces qui non vaincues provoquent une succession de conflits et s’opposent au devenir spirituel en maintenant la dualité et les antagonismes.

La fusion harmonique entre les deux principes permet les Noces Chimiques du Roy et de la Reyne de l’œuvre et l’apparition du Rebis, la chose double que les égyptiens nomment Nefer Neferou.

Pensez à la case Neferou du jeu…

Le vainqueur porte le titre de Maakherou, juste de voix.

Il est désormais bénéficiaire de tous les rites qui rendent l’usage des sens et donnent le souffle vital.

Dès lors on comprend mieux la présence du Sekhem dans la main de la royale joueuse. Il est vraiment l’instrument du pouvoir, celui qui garanti la victoire contre les forces qui s’opposent au voyage vers le monde des dieux et des esprits où les 9 constituants retrouvent leur plénitude.

 

_Extraits selon les contenus des séminaires de Mr Lachaud_______

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 01:32

Cette stèle en calcaire  est au musée du Louvre(ref11007)

Hauteur : 143 cm, Largeur : 65 cm Découverte en 1904 par William Emery  à Abydos dans la tombe du roi Djet(roi serpent) dans la nécropole de Oumm el Qaab. Une sépulture imposante de 42/16 mètres entourée de tombes de notables du règne(nombreuses tombes de Shemsous). Mais comme les souverains de la première dynastie, Djet possédait une autre tombe monumentale à Sakkara(49/20 mètres). Celle d’Abydos serait alors un cénotaphe, une tombe symbolique sur le territoire sacré d’Ousir.

Quoi qu’il en soit, cette stèle nous révèle le plus ancien Ren ou Nom d’Horus de l’histoire pharaonique. C’est une stèle à l’épure impeccable qui nous fait immédiatement rentrer dans un monde ésotérique puisque avec trois signes, on arrive à rendre le nom d’un roi et toute la majesté qui s’attache à ce nom. Un texte d’Amenhotep III qui pourrait s’appliquer à cette image dit : " Hor crée la réalité des formes à travers l’acte de contempler" (contempler veut dire être avec le Temple, quand on est dans le temple, on est en état de contemplation, ce qui signifie qu’on est entré en fusion avec le lieu sacré)Cette stèle pouvait se trouvait posée à l’entrée du téménos, tel un verrou et c’est là que le visiteur entrait en contemplation, c’est à dire que la vision de l’image faisait qu’il était immédiatement en harmonie avec le lieu. Frontière posée à la limite entre le profane et le sacré. Emblème divin qui serait posé à la limite entre les mondes.

Vers la période Pré Dynastique 3150 BC apparaîssent le roi Scorpion et le roi Narmer( le poisson chat qui frappe(Mènes)) Dynastie nommée 0, apparition à cette époque de la langue hiéroglyphique. Sceau retrouvé en Abydos où le roi Kaa dernier de la dynastie avait fait mettre le nom de ses prédécesseurs. Cette stèle présente le faucon Hor qui domine la stèle, qu’on peut traduire par Djet : Le serpent est l’Horus vivant.

Seul le haut est gravé, elle était enfoncée dans le  sable, il y a également le Serek qui sert de cadre au nom du roi et reproduit les enceintes fortifiées avec des portes ou fausses portes, pour l’invisible. C’est une architecture qui remonte à Memphis et sert d’écrin protecteur. Or le nom du roi agit comme un blason attestant la présence de l’Horus vivant dans le palais. La première et la seconde dynastie appartiennent à l’époque Thinite, qui vient de la ville de Thys et qui se trouvait en Abydos.
 Abydos était en fait la nécropole de Thys dont aucune trace n’a été trouvée, on ne connaît presque rien de cette époque charnière où s’est mis en place l’état pharaonique, on passe d’une organisation Nagada clanique à un état centralisé avec un roi unique, c’est le démarrage économique de l’Égypte,( où sont construits les canaux d’irrigation, et les cadastres sous l’égide de Thot). En période Pré dynastique, pas de canon pharaonique, ici on voit apparaître les modalités d’un art précis. L’apparition de l’écriture est un mystère absolu, personne n’arrive à reconstituer l’histoire de cette langue dont de nombreux signes échappent à toute investigation.

§        Le roi Djet ou le Roi Serpent : son Ren est écrit au moyen d’un seul Hiéroglyphe : le Serpent Dj ou Djet. Le faucon qui domine la stèle est le hiéroglyphe Hor.

Hor Djet :" Djet le serpent est l’Horus vivant". Le Serekh sert de cadre au Ren royal : une enceinte fortifiée à redans qui entourait les téménos de cette lointaine époque. Entre chaque pilier s’ouvre une porte : un moyen d’accès au sacré. Une solide enceinte pour protéger le Ren royal. L’Horus DJET souverain de la première dynastie vivait vers -3000..

L'époque Thinite dont nous ne connaissons à peu prés rien, est une période charnière où l’état pharaonique se met en place en sortant du système clanique de la vallée du Nil. Pour autant tout semble déjà parfait sur le plan artistique. Manéthon mentionne le Roi Serpent ou Ouadj. Il est le troisième roi de la première dynastie. De récentes découvertes (tablettes d’ivoire)permettent de dire que Djet comme son successeur Den appartenaient aux Shemsou-Hor et qu’il effectua  de nombreux pèlerinages à Bouto et Saïs, deux cités saintes de cette prestigieuse fraternité de rois guerriers. De plus on a retrouvé l’attestation que sa majesté pendant son règne avait financé toutes les fêtes Shemsou.

 

 

Extraits selon les contenus des séminaires de Mr Lachaud

 

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 01:22

L’Égypte pharaonique est un livre qu’on ouvre,  qui est offert complètement en désordre. Sans arrêt il faut rassembler les fragments épars. Une formule  qui est pris dans cet inépuisable réservoir, parmi ces fragments,les amulettes  retrouvées en très grand nombre, la plus couramment portée était l’amulette Hib .

L'Amulette : nous sommes dans le domaine de la grande magie opérative dans lequel les égyptiens excellaient.

La magie est un art opératif  qui a besoin d’outil tel le verbe, la parole,  les bijoux. L’amulette est un outil qui fonctionne lors d’un rituel avec les formules qui vont avec.  Objet prophylactique dont la destination première est de protéger et donner les vertus magiques que la forme, les formules et le rite contiennent. C’était un objet destiné à être porté sur soi. Une amulette doit toucher le corps, elle introduit la magie divine par friction et absorption. C’est la sueur qui va se mêler à l’amulette et créer le point de contact qui fait que la puissance de l’amulette va rentrer en nous.

 C’est un réceptacle de forces, objet chargé par le mage lors d’un rituel où il a mis à l’intérieur, des charges, et introduit un magnétisme destiné à augmenter les potentialités  naturelles de celui qui la portera.  Cette amulette canalise vers nous les énergies actives de l’univers.

Les 4 éléments sont très importants  pour attirer ces forces qui  doivent aller se chercher. Les égyptiens qui parlent des amulettes disent "elles ont été utilisées des millions de fois, un véritable remède" . La plupart des  hiéroglyphes sont des amulettes, quand on les trace, on s’imprègne de l’efficace magie pharaonique.

Le nom égyptien est Ouret Hekhaouaou(grande magie) qui est  un nom que l’on va donner à certaine divinités telle Sekhmet, mais il y a aussi une divinité serpent qui porte spécifiquement ce nom. Our, c’est l’hirondelle et la bouche, présence d’Isis dans ce mot, c’est elle la grande magicienne et la bouche c’est ce qui prononce les formules. Le H de Heka est une corde tressée un ensemble de nœuds. Un magicien est quelqu’un qui sait nouer et dénouer les cordes, les fluides et circuits magnétiques dans l’univers. Quand on noue quelque chose, on l’enferme et vice versa. K c’est les deux bras levés qui attestent de l’efficacité de l’outil.  Le déterminatif du mot est l’herminette objet de base de tous les rituels d’ouverture de la bouche, rituels destiné à une libération. Les amulettes sont également nommées Oudjat, formé avec l’œil d’Hor car l’Oudjat est l’amulette par excellence. On dit aussi Mekhet, Nehet et le fameux Sa.

Oudjat veut dire  être intact, en bonne santé physique et spirituelle, bien conservé. Mekhet vient du verbe Mekhi qui veut dire protéger, les grandes déesse telles Aset ou Athor sont souvent qualifiées de Mekhet Neb, les "maîtresses de la protection", c’étaient des amulettes plus spécialement destinées à la protection du corps physique. Le mot Nehet induit l’idée de protection donnée par un abri, une caverne. C’est le nom des amulettes que l’on met sur les momies et le Sa  est le fluide qui assure la dynamique de l’être et sa symbiose avec l’univers.

 Le mot magicien est Saou,  quand à notre vocable il est  issu du latin Amouletum   qui désigne un objet qu’on porte sur soi pour éloigner les dangers et influence négatives, elles se retrouvent dans toutes les traditions.  La momie est véritablement prise dans un réseau d’amulettes, on en a répertorié jusqu'à 300 sur un corps.

Le Hib est très courant en amulette, elle avait des variantes.
Elles étaient destinées aux vivants comme aux morts.

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 12:41

Dans ce nouvel extrait du Papyrus d'Ani, 4 amulettes(outils  magique et rituélique dont les formes précises possèdent des propriétés magiques mises au service d’un défunt ou  vivant. Cette image est apotropaïque ce qui veut dire une onde de  forme, destinée à écarter tous les dangers possibles afin de maintenir un être stable, elle agit dans les deux sens, elle émet et concentre,

 Djed formule (155 du livre des morts) qui est un symbole Osirien symbole de l’instrument de redressement du dieu car il sert à sortir de la léthargie.

 Tit ( formule 156 du livre des morts) symbole Isiaque  sert à faire circuler le sang, les fluides ,la bonne circulation de l’énergie vitale à l’intérieur d’un être : le "ça" fluide de la dynamique universelle, la meilleure protection contre les forces Sethiennes  statiques qui se jouent de notre intellect. La malice de   Seth c’est de se montrer dynamique, alors qu’il est extrêmement statique, les forces sethienne sont aussi des forces de léthargie.

Cœur Hib (chapitre 29 b )où il est décrit comme devant être en cornaline et associe le hib au benou phénix comme instrument de métamorphose.

 le Hib dans ces 4 amulettes, nous dit que la vie et la mort sont les deux faces d’une même réalité.

  Repose tête (chapitre 66 du livre des morts )objet magique qui représente un oreiller , de manière symbolique il est représenté par un soleil. La momie avait un repose tête ,  ce chevet c’est l’horizon Akhet   au dessus duquel se lève le soleil de l’aube, donc la tête du dormeur ou défunt était ce soleil de l’aube. Chaque dormeur qui se réveille est un soleil qui se lève.

 

 Alliance des amulettes : le dormeur va se réveiller grâce à l’alliance du Djed du Tit et par les pouvoirs du Hib. Quand la tête se relève on dit que : " celui qui se lève devient le fils d’HAthor" ou plus exactement il est : " l’incandescent fils de l’incandescente" : l’incandescente était cette divinité très mystagogique qui redonnait sa tête à celui à qui on l’avait tranché. Cette HAthor incandescente était une divinité Shemsou.

 

 

 

 

 

Extraits selon les contenus des séminaires de Mr Lachaud

 

 

 

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 12:33

Efficace en égyptien se dit Kheper, c'est le scarabée,

 c'est-à-dire : "Si je ne suis plus, je ne deviens pas".

Quand il y a stase, il n’y a plus rien, c’est ce que les égyptiens expriment dans une magnifique image du livre des morts,où ils disent :
je suis l'enfant d'hier sur la route de demain "
l’enfant d’hier est là maintenant ! qui marche. Dieu n’existe que si tu vas à sa rencontre, dire que" Dieu vient" est une erreur mystique fondamentale ; il ne se manifeste qu’à ceux qui le cherchent, il ne vient pas spontanément. C’est l’image de la barque égyptienne avec son rameur. Son éternité devient sa rame. Nous sommes des êtres en perpétuel devenir, en perpétuelle transmutation ce qui fait l’intérêt de l’hermétisme. Si il n’y a plus de transformation, il y a arrêt et retour au Chaos. Le cœur sur le pavois d’Ani est le vase. Le vase est le centre même de la transmutation. C’est un vase blasonné qui contient le secret, il y a dedans tout ce qui concerne notre être.

Dans certains textes du Rituel du Hib on dit : que "le Hib c’est le travail sur son cœur sans briser le vase". C'est-à-dire que toute œuvre spirituelle est une œuvre  d’amour, de tendresse, de patience, jamais une œuvre de destruction.

Notre pensée refuse tout ce qui n’est pas accessible directement, alors que la pensée égyptienne a des images à décoder qui sont parfois plus importantes que les mots du  texte. Elles sont combinées pour traduire une pensée déjà retraduite par le cerveau humain, mise en forme par un certain lexique, et avec certaines pensées, il y a là un processus complexe riche et dangereux.

                   HIB nous fait pénétrer dans notre complexité, et quoi de plus complexe en nous que le mode de pensée et de conscience. Les égyptiens considèrent une vision holistique de l’être, à la fois dans ses fonctionnements et ses disfonctionnements. Ils disaient que celui qui avait accédé à la maîtrise des 9 constituants était arrivé  dans la divine harmonie.  L’étude des 9 constituants, est l’ étude de toutes nos potentialités, un moyen de les multiplier .

 Au début il y a le Noon , liquide amniotique de toutes les potentialités où tout est endormi , tout est à l’état latent ;  un petit mouvement, tel que l’exploration d’un constituant et tout peut advenir. ..

Ces 9 constituants sont en fait l’étude de nos propres métamorphoses. Les égyptiens disaient :" je suis l’enfant d’hier sur la route de demain", l’alchimie dirait qu’on et à la fois le  cerf et la licorne dans la  forêt, c'est-à-dire le soufre et  le mercure en mouvement permanant. En état de rencontre de l’un vers l’autre.

  Hib est traduit par coeur, mais c’est un peu juste. je dirait plutot le coeur conscient, il y a d'autres mots pour décrire coeur dans la langue pharaonique, on pouvait également l'appeler Haty, mais c'est une aure histoire..
L’occidental travaille d’abord sur la matière alors que l’égyptien considérait que la matière n’est qu’un aspect de l’ensemble. Vision holistique de l’être à la fois dans ses fonctionnements et ses disfonctionnements.

 

Extraits selon les contenus des séminaires de Mr Lachaud

 

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 11:08

7 hiéroglyphes servent à écrire le mot  Shaouabti :

Le fourré de papyrus dont la phonétique est incertaine "ch ah" ou "ouh". Le signe sert aussi de  déterminatif pour le verbe inonder(couvert par les eaux de la crue)..

Le vautour percnoptère, le son a

Une corde nouée au lasso le son Wa

Le vautour

La jambe de la lettre B, le son Bou Bw

Le pain phonétique T ou JT

Une branche ou brindille, le son HT ; ici le signe sert de déterminatif au mot shaouabti. Il dénote le bois.


Les shaouabtis les plus anciens étaient en bois "Shouab", le Mimopsus Laurifera. Ce bois aurait donné son nom à l’objet………

La profusion de termes pour décrire ces personnages, nous invite à rester prudents, sachons qu’à la XX ième dynastie, le grand prêtre Pinedjem remplaça shaouabti por ouchebti issu de la racine "ouched" qui signifie répondre. Le terme chabti sera utilisé à la troisième période intermédiaire.

La forme la plus classique est une forme humaine momifiée tenant en main les outils agricoles, les plus courants étant la houe et le panier.

Mais il existe une infinité de variantes. Au Nouvel Empire, il n’est pas rare de trouver des hommes non momifiés, mais revêtus de pagnes somptueux, de bijoux et perruques soigneusement bouclées.

Le Ba peut être déployé sur la poitrine.

Ils sont en bois, en pierre tendre ou dure, en terre cuite , en fritte glaçurée bleue(80% de ceux du Nouvel Empire), en argent, voire en or comme certains des shaouabtis de Toutankhamon. Ils portent un texte qui est le plus souvent intitulé : "Formule pour  faire qu’un shaouabti exécute les travaux pour quelqu’un dans l’empire des morts".(Chapitre VI du livre des morts)

On peut cependant trouver des formules plus personnelles. Ils sont organisés en une véritable petite cohorte comprenant 365 Travailleurs régentés par 36 surveillants hebdomadaires(36 décans) et 12 surveillants mensuels, soit un total idéal de413. Le minimum requis est …1

(jour, décade, mois , n’oublions pas que la semaine est faite de 10 jours)

On les présente habituellement comme des serviteurs du défunt qui répondent à son appel pour effectuer dans l’au-delà des travaux agricoles comme irriguer, labourer, semer ou encore déblayer le sable qui menace les terres fertiles.
L’idée est singulière, car pour les égyptiens, il n’y a rien de plus noble que la gamme des travaux agricoles, effectués sous l’égide d’Osiris et de toutes les divinités de la végétation…

Il est donc impensable de confier à d’autres de tels travaux !...

Rien de plus digne que d’effectuer les travaux Osiriens synonymes de la civilisation. Travaux qui permettent de récolter les produits que l’on retrouve sur les tables d’offrandes. Et faire une offrande à un Ntr c’est initialiser un processus d’échange avec le divin .

En fait, les shaouabtis ne sont pas les substituts du défunt mais les multiples aspects de sa personnalité. Ils deviennent alors son pouvoir d’action, son dynamisme pour tout ce qui doit être fait dans l’au-delà. Les travaux agricoles sont alors des métaphores de la phase végétative dans la tombe préludant à une vigoureuse renaissance. N’oublions pas que la tombe pour les Egyptiens est un lieu de passage, une zone frontière, un lieu   qui en aucun ces ne se gère uniquement au moment de la mort, c’est le processus initiatique qui est  un apprentissage de cette zone de passage. On pourra dès lors réinterpréter tous les travaux agricoles sur le mode symbolique ou hermétique. Il s’agit donc  des différents aspectes de l’être qui sur terre a travaillé dans son champs, pensons à VITRIOL.

 Ces shaouabtis ne représentent pas ce qu’il  y a à faire, mais ce qu’il a déjà fait.

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Nefer Hotep

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Une Quête, celle de moi-même, qui me rendra Libre et Vivante
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