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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 07:43

Le Moyen Age éprouve une grande curiosité pour les monstres, qu'il répertorie dans meretseger-copie-3des Bestiaires. Le terme de bestiaire semble apparaître vers le début du XIIème siècle (En France, on en trouve le premier exemple chez Philippe de Thaon) pour désigner des ouvrages en prose ou en vers utilisant la description de certains animaux réels ou légendaires, interprétée symboliquement, en vue d'un enseignement religieux, moral, hermétique.
Paradoxalement, ce goût pour les monstres n'est que le corollaire d'une réflexion sur l'homme : le monstre sert de miroir-repoussoir à l'homme.
Les monstres abondent, mais ils sont difficilement repérables tant la monstruosité peut s'incarner aujourd'hui dans toutes les formes imaginables.
*Monstre : étymologie : latine " mostrare" qui veut dire montrer; également formé à partir de la racine latine "Monéo" qui veut dire éclairer instruire.
C’est quelque chose que l’on montre ou qui vous montre, qui attire l’attention sur un point. C’est une créature hybride composée de crocodile, lion, hippopotame..
Le monde des monstres permet d’avoir accès à l’aspect subtil de la pensée. C’est un monde qui permet le passage direct à l’essentiel sans passage par une vision, un discours qui a trop tendance à être descriptif ou interprétatif, ce qui dans l’un ou l’autre cas est une étape de la connaissance, mais qu’une étape…………… !

Un monstre est une chose digne d’être vue, autrement dit un monstre est quelque chose qui force notre attention, qui nous oblige à regarder autrement, qui se montre et qui se cache à celui qui n’est pas prêt à comprendre avec son cœur.
Le monstre se révèle à nous à travers le langage symbolique de l’adepte qui trouve en lui un espace infini où il peut s’épanouir, accepter l’inacceptable. A travers le monstre, la vie a un sens plus vaste que la simple expression individuelle..
Les êtres mythologiques archaïques peuplent nos musées, mais les archétypes qu’ils expriment n’ont pas perdu de leur puissance

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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 18:58

Entre la terre et le ciel, une échelle.

Le silence est au sommet de l’échelle.

La Parole ou l’Ecriture si persuasives soient-elles, n’en sont que les degrés intermédiaires. Il faut n’y poser le pied que très légèrement, sans insister.

Parler, c’est tôt ou tard faire le malin.

Ecrire, c’est tôt ou tard faire le malin.

 A un moment ou un autre,Inévitablement, Irrésistiblement.

Seul le silence est sans malice. Le silence est premier et dernier.

Le silence est Amour- et quand il ne l’est pas, il est plus misérable que le bruit.

 

 

Christian Bobin

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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 18:46

Prototype du héros ou de l’ancêtre mythique, le loup a un caractère polaire, lié à la grande Ourse. Il mène une existence vagabonde au sein d’une meute à la hiérarchie très stricte.

Rusé rapide, il ne chasse pas la nuit. Animal perspicace au flair développé, il est tenace et possède l’aptitude de percer les ténèbres. Victorieux de toutes les peurs, sa lumière ne profite qu’à ceux qui l’on débusquée. C’est un dévoreur qui fait disparaître de l’esprit du myste les préoccupations vulgaires qui entravent son développement spirituel, il est souvent nommé "chien sauvage". Dans la sphère chamanique, c’est un animal tabou, on ne le chasse jamais, car il est l’enfant des dieux, le guide vers les voies d’accès menant au monde spirituel celui des ancêtres, qui se meut dans le monde des esprits.

Dom Pernety dans ses "Fables Egyptiennes et Grecques", nous rappelle les similitudes des deux animaux symboles de Mercure dont il précise : "Le Loup se trouve en Orient, le Chien en Occident". L’auteur anonyme des "Rimes Allemandes" dit aussi : "un loup et un chien ont été élevés dans cette argile, ils ont tous deux la même origine....".

Consacré à Apollon chez les Grecs on le nomma "Apollo Lycius".


En alchimie, le loup est un des symboles du Mercure volatil ou "Mercure des sages".
Le Loup d’Occident correspond au fixe, au Soufre, celui d’Orient est volatil, il est Mercure.
Les deux loups sont la matière du Grand Œuvre. Ils sont au début et à la fin de l’œuvre.
On retrouve le loup sous l’entité "Hermanubis", née à Alexandrie de la fusion d’Hermès et Anubis, souvent représenté avec une branche de palmier en main ou le caducée dans le contexte des mystères hermétiques, il est le gardien du territoire des dieux, des choses occultes, des morts, de l’au-delà, le guide des Ames, tel Inpou le Neter psychopompe des égyptiens qui aide à changer de plan d’existence et porte le titre de "Chef de Veillées Horaires"

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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 07:20

KA : Un geste, un symbole, un blason.
Nous l'avons déjà évoqué dans d'autres articles.
 Les deux bras avec les deux mains peuvent se comprendre comme l’expression d’une polarité de nature Hermétique, nous avons ici l’expression du masculin et du féminin, du soleil et de la lune, de la reine et du roi, du mercure et du soufre, du fixe et du volatil, du vide et du plein, en bref l’illustration avec ce geste de la formule : "Solve Coagula" dissous et coagule.

La manifestation du Ka survient quand les deux pôles fusionnent, autrement dit quand il y a équilibre parfait entre les deux pôles. Le Ka ne peut se manifester chez un être dont les polarités ne sont pas harmonisées. C’est ce que l’alchimie appelle : "le mariage chimique"  le fameux "mariage chimique" de Christian Rozencrutz décrit par l’alchimie du XVII et XVIIIème siècle. Ce geste, est l’union amoureuse du soufre et du mercure,  et de cette union amoureuse, naît un troisième principe qui est le Sel de l’alchimie ou le Regulus, " l’enfant des philosophes" . Les Egyptiens nommaient Kaou le sel chimique, à Alexandrie quand on a ce mot c’est forcément le résultat de l’union parfaite du soufre et du mercure.

Un être ainsi né de cette fusion, est un être pour qui tout est possible, il a les clefs de tous ses devenirs, la statue, sortie du noir du Naos apparaît comme un être porteur de toutes les potentialités de l’univers. Dans un ouvrage d’Hermès Trismégiste, le "Vieux Chemin de Dame Nature", il est dit :

 

" le sel est un grand trésor puisqu’en lui seul sont enfermés tous les trésors du monde, il est le commencement et la fin de toute chose, il  vivifie toutes les semences de la terre, il donne et conserve la vie" .

 

 

Extraits selon les contenus des séminaires de Mr Lachaud

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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 15:26

Quand on nous dit que la pierre philosophale peut transformer du plomb en or, c’est une image, en fait ce n’est pas la pierre mais la poudre de la pierre,  qu’il va falloir projeter.
 Dans la pensée Héliopolitainne "la Poudre de Projection", c’est les cendres du Bénou. Cet oiseau que les grecs nommèrent Phénix et qui se manifeste dans la symbolique hermétique, par la couleur rouge des pavots, tout en étant l'expression de la réussite des travaux.
Nicolas Flamel dit en parlant de cette poudre : " projette la sur n’importe quel métal fondu et purgé, en aussi grande quantité que ta pierre   pourra teindre et tu obtiendras de l’or ou de l’argent le plus pur que la nature n’en serait donner" .

Cette projection est la phase finale du Grand Oeuvre, la première est de trouver la Matéria Prima et la phase finale est le lancer de la poudre de projection,  ce sont les deux extrémités du travail chimique.
Les adeptes disent  quand ils utilisent la poudre : "Le moment des moissons est arrivé ! " . Grâce à un grain de blé on peut en obtenir plusieurs c’est ce que l’on nomme : " la Multiplication". 
Dans certains traités d’alchimie, on dit d’ailleurs : "Ne méprise pas la cendre, il y a le bien être du roi" ce qui indique que le pouvoir de transmutation est dans la cendre
.

"Si de cent bouches ma langue proférait des sons, ils ne suffiraitent pas à faire l'éloge de cet oiseau dont les cendres trouvent une vie plus parfaite et une nouvelle vigueur au sein même de la mort".
MICHAEL MAIER

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28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 06:30



T
ous disent :
Plus tard quand nous aurons conquis le loisir et le calme.

Mais le loisir et le calme ne viennent jamais,
T
andis que l'absolu te réclamera sans faute
P
uisque tu émanes de lui.


Grillot de Givry, Le Grand Œuvre



Photo: Cluny Paris
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28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 06:24

Pour l'alchimie les oiseaux des sages, symboles des états supérieurs, de l'évolution de l'esprit sont la partie volatile de la matière du Grand Oeuvre, qui monte et descend dans le vase. Les animaux terrestres sont la partie fixe, les oiseaux dont Orphée entendait le langage ne sont autre que la partie volatile de "l'oeuvre philosophique".

Leurs mouvements, leurs couleurs sont à étudier consciencieusement.

Ils correspondent aux différentes phases de l'oeuvre. Pour l'adepte "faire voler l'oiseau", c'est libérer l'esprit de sa prison matérielle, pour qu'il puisse planer dans le ciel alchimique et rapporter en bas les bienfais de ce qui est en haut.

Toute démarche spirituelle est volatile, toute démarche religieuse est fixe.

La chouette symbole des "répérous" chez les égyptiens, emblème médiéval de la méditation, est un oiseau de transformation. C’est l’oiseau de la sagesse industrieuse, de la prudence, de la clairvoyance. Des fondeurs d’or.

L’oiseau nocturne boit le mystère ; le secret c’est "mère nature" et tout ce qui l’entoure, conçus comme un monde de mystères à respecter, aimer et approcher avec prudence

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28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 06:19

Le Vinaya est un mot sanscrit ou pâli qui signifie discipline.

C’est un ensemble d’enseignements relatifs à la discipline monastique. Le Vinaya contient environ deux cent cinquante préceptes – deux cent cinquante pour les moines et une centaine pour les nonnes – et la plupart de ces préceptes ont été édictés par le Bouddha lui-même. Ils concernent aussi bien l’éthique de vie générale que le comportement, l’étiquette, l’hygiène, c'est-à-dire la manière de se nourrir ou de s’habiller par exemple. On trouve aussi dans le Vinaya des prescriptions concernant certains rituels tels que l’ordination. Le point commun entre tous ces préceptes est qu’ils ont été édictés au gré des circonstances - exemple : c’est celui de l’interdiction de boire de l’alcool pour les moines. On raconte que l’un des moines du Sangha avait abusé d’un vin de palme dont on lui avait fait offrande au cours d’une tournée de mendicité et qu’à la suite de cela, il était resté allongé dans une rue et cela avait causé un scandale dans la ville où il mendiait. C’est à la suite de cet incident que le Bouddha a décrété que les moines du Sangha ne devaient pas consommer d’alcool. On voit dans cet exemple que généralement les préceptes du Vinaya, mais c’est vrai aussi de la règle du zen, répondent à deux objectifs : D’une part, prévenir les désordres au sein de la communauté et, d’autre part, donner une bonne image de celle-ci à l’extérieur. Si on a confiance dans la règle, on peut s’y abandonner totalement et si on s’y abandonne totalement, à ce moment là, on peut se concentrer sur chaque action de la vie quotidienne de manière naturelle. Si on comprend que tout ce qu’on fait a une importance, cela peut devenir très compliqué.
On peut sans cesse se poser des questions :" Est-ce que je fais la bonne chose, de la bonne manière ? ".
La règle est là pour nous simplifier la vie, pour ne pas avoir à effectuer sans cesse des choix. En fait, qu’est ce qu’on suit en suivant la règle ? On suit le mode de vie du Bouddha et des patriarches. C’est cela la chose importante. ce qui est frappant dans les règles du zen en général, c’est qu’il est peu question de sanctions, même si en pratique, elles peuvent être nécessaires, que ce soit des réprimandes ou différentes formes de pénalités, voire l’expulsion dans les cas les plus graves. Mais les sanctions ne sont jamais mises en avant dans les règles du zen. Fondamentalement, pour les règles du zen, c’est un enseignement sur la manière de vivre ensemble : comment pratiquer, comment vivre ensemble. La raison de se réunir dans un monastère pour pratiquer ensemble, ce n’est pas de fuir la société et se réunir pour de simples raisons de commodités. C’est vraiment réaliser ensemble un état paisible. Et cela, c’est l’objet de la quête bouddhique. Je crois qu’il faut rappeler que le monachisme, le fait de pratiquer ensemble dans l’harmonie, c’est une chose vraiment constitutive dans le bouddhisme. Ce monachisme existe dès le début du bouddhisme, il va se continuer au fil des siècles et c’est en grande partie grâce au monachisme que le bouddhisme va se continuer. Au delà du bouddhisme, Toute Société, Tout Ordre Initiatique a besoin de Règles et, par définition un ordre ne peut s'accomoder du désordre. Même si cela fait partie de l'univers et de la création, chacun se doit d'essayer de maintenir l'équilibre, dans le déséquilibre de la vie.

Photo: Musée Guimet Paris

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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 17:49

 

Des Hommes se retirèrent dans la solitude et le silence, détournés du monde et de ses futilités. Ils pensaient franchir le pas, traverser l’écran des apparences et s’avancer dans le royaume sans limite de la lumière éblouissante.
Cette communauté fondée sur le renoncement, le dépouillement, sur la réduction volontaire de tout détour inutile entre l’homme et le divin, conçut l’abbaye comme la préfiguration de la cité parfaite. La fonction symbolique de cet édifice explique le rôle primordial assigné à la lumière, celle-ci offre parmi tous les éléments de la nature crée, l’expression la plus convaincante de la proximité divine.

La lumière ici n’est pas triomphante de couleur, elle est admise avec mesure, elle doit rester telle que Dieu l’a faite, sans apprêt ni atours, dans sa splendide Nudité.

L’architecture Cistercienne, était parole discrète, profonde, dépassant anecdotes et figurations, signifiant en son plus secret la vérité par les seules perfections du métier, le verre comme tous les matériaux était seulement affiné, mis en formes harmonieuses. La présence de l’indicible se manifestait dans les rapports équilibrés entre l’opaque et le translucide, dans le tournoiement des rosaces où la lumière évoquait le perpétuel jaillissement de la grâce, invitant à méditer sur la double nature du Christ, sur la trinité, les dimensions du divin qui selon St Bernard sont quatre.

Il ne s'agit pas d'inventer mais de revenir à la pureté originelle et pour cela, de dénoncer les habitudes et les conceptions absentes de la Règle et forgées au cours des siècles. Le respect de la Règle a pour effet de fonder une nouvelle société à l'écart de la société séculière, un lieu de combat et de pénitence, un lieu où la communauté, solidaire et retranchée, n'a pour seule vocation que l'élévation personnelle de chacun. Le retrait cistercien est double : retrait du monde de la communauté mais aussi retrait vers l'intérieur du moine, là où se situe la vraie richesse qu'il faut s'attacher à embellir

L’art de Cîteaux consiste à réduire sans cesse l'écart entre le spirituel et le temporel et, pour cela, à revenir à un passé idéalisé où le gouffre n'aurait été qu'une fissure.

La pureté des origines se manifeste là dans le dépouillement de la pierre, ornée de sa seule vibration, la lumière solaire réduite à sa plus simple expression, traverse le verre blanc et parsème d’ombres, piliers et dallages redessinant les ogives d’une ombre empreinte d’une pureté divine.

" Le Verbe est venu en moi, et souvent. Souvent, il est entré en moi, et parfois je ne me suis pas aperçu de son arrivée, mais j'ai perçu qu'il était là, et je me souviens de sa présence " ( Bernard de Clairvaux).

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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 18:18

La sculpture n’est pas une construction, mais un élagage. Le sculpteur joue avec le vide et le plein, la pierre brute et la grâce, l’ombre et la lumière, et rien d’autre ; il n’ajoute pas, il enlève. Il ne crée rien, il révèle.
L’homme face à son destin est tout semblable : il prétend construire, ajouter sa pierre à l’édifice, et c’est beaucoup plus tard, qu’il comprend que ses projets sont vains, et que la seule ambition tenable est celle de la mer, du vent, et des faiseurs de rêve, ces sculpteurs d’eau, d’air et de songes. Arracher son destin à tout cet éboulement de trucs et de tocs, le dégager de sa gangue sociale, en alléger les contours, gratter les couches superficielles, et polir, polir, polir patiemment, avec toute la lenteur nécessaire à la maturation : voilà bien à quoi il faut s’efforcer.
La preuve de l’homme réside dans l’épreuve ; et la première épreuve est un dépouillement radical, lequel n’est pas état d’âme livré aux aléas du dehors, mais ascèse soumise à la maîtrise du dedans.



Photo: Musée Rodin Paris

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Nefer Hotep

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