A chaque fête, dans chaque village, quand le soleil décline, vous assistez parfois à d'étranges ballets d'hommes munis de bâtons, ils sont entre la danse et le duel. Chaque coup est contrôlé, on tourne autour sur un pied, un peu à l'image d'une perche.
Vous avez le bonheur d'assister à une démonstration de Tahib nommé également Fann el nazaha wal Tahib ce qui veut dire en gros" l'art du bâton d'un homme accompli", tout un programme en soit ; Cet art si bien représenté dans les tombes de Beni Hassan qui semble remonter au moins à l'Ancien Empire est toujours présent dans les villages où il agit un peu à l'image d'un ciment social. Autour d'un thé, dans un cercle, on se rencontre, on s'expose, on se mesure, mais jamais dans la démesure.
A l'intérieur du cercle, les coups ne sont jamais violents, ils sont retenus, et si l'esprit du jeu perçoit une quelconque agressivité, le modérateur arrête et les jouteurs se quittent dans un respect mutuel. L'ensemble est rythmé par une musique envoutante, lancinante qui vous pénètre et imprime le rythme aux duellistes.C'est tout simplement magique !