Le Bénou est directement lié au mythe solaire héliopolitain. Le terme vient du mot oubeb qui signifie "pointer ou s’élever". Il donna également Ben( pierre tombée du ciel qui a ensemencé la terre et qui est tombé à Dendera), ainsi que le mot Benben qui est une colonne et pierre au centre d’un Temple de Iounou Héliopolis , que les égyptiens déménagèrent au début de l’Ancien Empire sous le règne de Kasékémoui ( dynastie zéro vers -3300 Bc). Il l’installa à Iounou jusqu’à ce qu’Akhenatonl’installe dans son Temple solaire à Amarna. Et la cache dans le labyrinthe de Tourna El Gabel en sentant venir la fin.
Le Bénou est le fabuleux oiseau qui vient se poser sur cette colonne selon un cycle mythique de palingénésie (mort renaissance).
L’oiseau se pose sur la pierre et entre en auto combustion. De ses cendres, il renaît pour s’envoler
vers un nouveau cycle, c’est le blason de "l’art chimique" qui a ensemencé toute la pensée hermétique.
"Le seigneur des jubilés" renaît chaque matin. Il se nourrit de parfums d’encens et de
rosée. Selon la légende, tous les cinq ans il revenait en Egypte, se consumant sous l’ardeur du soleil dans un nid d’aromates, d’épices et de myrrhe
qu’il avait lui-même construit.
Les égyptiens le représentaient sous forme d’un héron cendré l’Ardea cinera perché sur ses longues pattes avec une espèce d’aigrette. Androgyne, dans le mythe, il volait au dessus des eaux du Noun quand rien n’existait encore. Quand "l’ile primordiale "surgit de l’océan, il s’y posa et son cri initia alors un niveau vibratoire qui allait enclencher la création.
Le rituel du Bénou commence et s’achève avec le geste Hotep.