Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 07:30

La Source des 9 constituants est Héliopolitaine, correspondance entre l’ennéade et les 9 constituants, moment clef de la pensée égyptienne qui se manifesta vers 3000 avant JC apparition de l’écriture .

 L’ennéade Héliopolitainne, se composait de :
Rê- le soleil - le feu divin, Shou- l'air - le souffle divin, Tefnout - l'humidité - la semence divine, Geb- la terre, Nout- la voûte céleste, Ousir (Osiris), Aset (Isis), South(Seth)et Nebeth (Nephtys).

 La ville était également le siège d'un culte d'Hathor, "Dame du Sycomore", et c'est à Iounou qu'au milieu d'un bois sacré se trouvait le légendaire Perséa sacré sur les fruits duquel Djehouty (Thot) inscrivait les noms de chaque souverain, héritier du trône d'Horus.
Cette pensée Héliopolitaine, est l’axe des 9 constituants. Heliopolis capitale du douzième nome de Basse-Égypte restera pendant trois millénaire la cité sainte de Kemet
. Elle Perdra sa prépondérance au profit d’une nouvelle ville Phare : Alexandrie.
Or la plupart des éléments de la Théocratie Pharaonique, sont antérieurs à Héliopolis qui greffera dans sa pensée l’aspect solaire de sa monarchie.
Sa Théologie est la source de nombreux courants mystiques tel que: Le culte d’Aton, la pensée Amonienne, le culte de Sérapis et bien d’autres…
Elle s’exprime par les "Textes des Pyramides" et la Pensée Hermétique qui va la développer pendant 5000 ans. Tout ce qui est Maçonnerie, Rose Croix, tout vient d’Héliopolis ; "aux frères d’Héliopolis" disait Fulcanelli en dédicace, car Il appartenait aux frères d’Héliopolis.

 C’est la source de notre pensée Occidentale, Héliopolis cité solaire par excellence, d’où sont issues les pyramides, manifestations de cette pensée solaire. Tous les rituels Héliopolitains tournent d’ailleurs autour du feu, expression des métamorphoses et de la divinité.
Iounou, nommée Héliopolis par les Grecs était la cité du pilier Ioun
qui entretenait un rapport étroit avec le feu, les flammes et la lumière.
Iounou était considérée par les égyptiens de toutes les époques comme "le Tertre Primordial", Châ-Ka lieu de la première manifestation du dieu créateur et matérialisée par la pierre Ben Ben au sommet de laquelle trônait un météorite symbolisant le sperme d’Atoum et où se posa le Bénou Phénix
. Elle restera pendant plus de trois millénaires la cité Sainte de l’Egypte, où tous les souverains puiseront leur légitimité dans le culte d’Atoum Rê, car depuis la IV dynastie, le roi est fils de Rê.
Le premier prophète d’Iounou était le Grand Our MAOU "Le Grand des Voyants", arborant la peau de panthère et la tresse royale des princes héritiers, même si il n’était pas de sang royal, il était immédiatement adopté par le souverain le jour de son intronisation. Gardien des archives royales, il était chargé d’harmoniser le Haut monde stellaire d’Héliopolis nommé Douat et le Bas, à travers le canal qu’était sa Majesté. Le plus célèbre est Manéthon qui rédigea Aegyptiaca pour les premiers Ptolémés
.
L’animal sacré de Iounou était le taureau Noir Mnevis nommé "Ka Our", on le voit sur certains bas reliefs, la tête reliée au pilier Ioun
fardé par le roi. Les" Textes des Pyramides" apparus à la Vème dynastie, gravés dans la pierre sont les fixations par écrit de mythes, hymnes, rites funéraires, et incantations magiques issus d’une théologie de type stellaire, probablement antérieurs à l’époque Thinite. Cette pensée fragmentaire, parfaitement codée, laissée à la postérité, ne saute pas aux yeux des profanes ignorants de "l’Art Royal."
C’est une pensée qui fonctionne en mode mélothésique par système de référence logique de correspondances à l’infini……………
Strabon, Di odore de Sicile, Hérodote Platon, Pythagore, etc. auraient séjourné de longues périodes à Héliopolis venant puiser les bases de leurs travaux dans le vieux fond de connaissances accumulées par les prêtres du dieu Rê.

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 15:54

 

L'Occidental se perçoit dans un espace temporel linéaire avec un an 0 et la vague promesse d'une résurrection qui l'incite à se projeter dans un futur planifiant tout.........

Les Egyptiens imaginent un temps cyclique se développant au rythme de l'univers. C'est un temps qui a toujours existé et qui continuera d'exister aussi longtemps que les étoiles.

L'homme ne s'y inscrit que dans le cadre d'une cohérence interne au phénomène des mutations. L’important reste d'agir en opportunité avec les cycles.

On ne lutte pas contre le temps, on l'intègre à chaque seconde.



photo: esquisse immortelle de Nefertiti musée de Berlin

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 15:17

Le Bénou est directement lié au mythe solaire héliopolitain. Le terme  vient du mot oubeb qui signifie "pointer ou s’élever". Il  donna également  Ben( pierre tombée du ciel qui a ensemencé la terre et qui est tombé à Dendera),  ainsi que  le mot Benben qui est une colonne et pierre au centre d’un Temple de  Iounou Héliopolis , que les égyptiens déménagèrent au début de l’Ancien Empire sous le règne de Kasékémoui ( dynastie zéro   vers -3300 Bc). Il  l’installa à Iounou jusqu’à ce qu’Akhenatonl’installe dans son Temple solaire à Amarna. Et la cache dans le labyrinthe de Tourna El Gabel en sentant venir la fin.

Le Bénou est  le fabuleux oiseau qui vient se poser sur  cette colonne selon un cycle mythique de palingénésie (mort renaissance).
L’oiseau se pose sur la pierre  et entre en auto combustion.  De ses cendres, il renaît pour s’envoler vers un nouveau cycle, c’est le blason de "l’art chimique" qui a ensemencé toute la pensée  hermétique.
"Le seigneur des jubilés"  renaît chaque matin. Il se nourrit de parfums d’encens et de rosée. Selon la légende, tous les cinq ans il revenait en Egypte, se consumant sous l’ardeur du soleil dans un nid d’aromates, d’épices et de myrrhe  qu’il avait lui-même construit.

 Les égyptiens le représentaient sous forme d’un héron cendré l’Ardea cinera perché  sur ses longues pattes avec une espèce d’aigrette. Androgyne, dans le mythe, il volait au dessus des eaux du Noun quand rien n’existait encore. Quand "l’ile primordiale "surgit de l’océan, il s’y posa et son cri initia alors un niveau vibratoire qui allait enclencher la création.

 Le rituel du Bénou commence et s’achève avec le geste Hotep.

 

Partager cet article
Repost0
28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 14:57

 

Inpou, "celui qui voit dans les ténèbres", Ntr Psychopompe, maître des cérémonies guide de l’haut-delà. Inpou , libérateur, loup dévoreur de nos ruminations, qui fait place nette pour qu’émergent d’autres choses. Il connaît les mystères de la vie et de la mort. Son développement spirituel donc sa liberté. Inpou est souvent appelé" le libérateur" .

L'homme vivant ou mort est accompagné  d’un principe divin qui va l’aider à éliminer de  son esprit les préoccupations basses qui entravent.
Notre défunt est étendu sur un lit qui a des pattes de  lion mais entre le lit et le corps il y a un bac de sable, métaphore de l’île primordiale sur l’océan primordial. Inpou a ouvert la bouche par le fluide qu’il fait passer grâce à sa main. Il émet le Sa qui va accroître la vitalité le carburant pour continuer et permettre à l’oiseau Bâ de s’envoler. L'officiant au masque d'Inpou, fait don de son fluide afin de vitaliser le corps mommifié.

Photo: Tombe d'Irynefer Deir el Medineh

Partager cet article
Repost0
27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 08:45

52 m sur 103 m

                 134 colonnes  (poids d’une colonne : 226 000 kg)

                 23 m de hauteur dans la nef centrale

                 12 colonnes à chapiteaux papyriformes ouverts

Séthi 1er et Ramsès II sont les principaux réalisateurs de cette extraordinaire salle à colonnes.

L’allée centrale fut peut-être l’œuvre d’Amenhotep III, plus probablement celle d’Horemheb. Ramsès 1er commença le programme sculpté. Ramsès IV et Ramsès VI achevèrent les sculptures des colonnes.

                    

Les colonnes sont des papyrus. Leur présence fait de la salle hypostyle le symbole du "marais primordial" d’où, à l’origine du monde, surgirent les premières formes de vie.

Les 134 colonnes pourraient former un ensemble qui donne l’abrégé du rituel développé sur les murs de la salle. Ainsi étaient mis à la portée des adeptes, les premiers degrés de la hiérarchie initiatique, à l’intérieur du temple fermé. Les scènes de victoire sur les parois extérieures protègent magiquement la salle de toute attaque possible.

La salle hypostyle est le lieu de couronnement et de la confirmation de la capacité du souverain à régner. Sortant de son palais, il accomplit le rite de la "montée vers le Temple " où il pénètre après avoir été purifié.

La course rituelle effectuée, il reçoit les deux couronnes et les sceptres. L’Homme cosmique  est créé. Le cœur de Pharaon est affermi, ses membres sont en vie. Sa durée sera celle du cosmos.

 Si Pharaon est " constitué " par l’Assemblée divine, c’est pour construire. Aussi trouve-t-on  le rituel de la fondation du temple (côté sud, face est du massif du IIe pylône). Il faut ensuite animer la demeure divine par un rituel quotidien (face ouest du mur est) : le roi rompt les sceaux d’argile du "Saint des Saints", tire le verrou, ouvre les battants de la porte du ciel, allume un feu pour illuminer le temple, brûle l’encens, fait des libations, efface ses pas avec un balai.

   Partout sur les murs comme sur les colonnes, l’offrande. Elle apparaît    comme l’unique moyen d’établir et de maintenir un contact entre les divinités et le monde des hommes.

Chaque roi se doit d’offrir " toutes choses bonnes et pures en plus grande quantité que ce qui existait avant lui… " Les offrandes de fleurs sont importantes. Leur nom égyptien  signifie "les vivantes ". La subtilité de leurs parfums plaît aux divinités qui en contrepartie, offrent au roi la connaissance secrète de toutes choses.

 La salle hypostyle est une véritable croisée des chemins pour les officiants qui accomplissent les rites et pour l’énergie divine qui circule dans le Temple et imprègne la personne symbolique de Pharaon.

 

Photos: Grande Salle Hypostyle de karnak

Partager cet article
Repost0
27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 08:30

Cette tablette de bois Prédynastique retrouvéé dans le cimetière le plus ancien d’Abydos vers-3500, raconte un pèlerinage en faveur du Ka

On voit ici apparaître des signes qui ne sont pas encore des Hiéroglyphes mais leur ancêtre direct les pictogrammes.

Depuis l’aube des temps le pèlerinage est d’abord une navigation, on ne dit pas aller en Abydos, mais naviguer vers Abydos, il en sera de même pendant au moins quatre millénaires.

Le troisième registre nous montre trois bateaux avec au-dessus de probables instruments de navigation. On allait en pèlerinage toute l’année mais il y avait de grandes fêtes comme celle de Khoïak à l’automne qui était " la grande fête". Le pèlerinage durait 2 mois environ, tous  les pécheurs du Nil avaient l’interdiction de pêcher quoi que ce soit, car on considérait que les défunts prenaient la forme de poisson et naviguaient pour aller a Abydos.

La plupart de ces signes sembleraient représenter des instruments de navigation, c'est-à-dire des moyens de faire le point, car il ne fallait pas arriver à Abydos n’importe quand, il y avait un timing rigoureux.  A l’arrivée, on devait abandonner son bateau sur le bord du Nil(car Abydos n’est pas au bord du Nil, mais sur un plateau arrosé d’un canal,  au débarcadère(htn) et remonter le canal dans une petite barque avec un passeur.
Un autre grand  navire est figuré au registre supérieur : un bateau divin  avec une "cabine naos" et un disque solaire à l’avant. On sait que le roi, lors de ces pèlerinages était accompagné de statues de ses ancêtres qui étaient alors placées à l’intérieur de ce naos flottant. Quand sa majesté se rendait en Abydos, il abandonnait tous les enseignes de la royauté pour se rendre seul, sans aucune assistance et se mettre dans une barque, mais lui avait un privilège, sa majesté  demandait au passeur "es tu Shemsou", si il ne l’était pas, un Shemsou le remplaçait et pilotait la barque.

Sous ce navire est figuré un Téménos, on reconnaît les drapeaux plantés au sol qui deviendront le Hiéroglyphe Ntr. L’autre enseigne est un bouclier sur lequel se croisent deux flèches emblèmes de Neith les égyptiens considéraient que Neith était le plus ancien Ntr de Kemet, son blason représentait le Ntr par excellence. Devant le Téménos, une échelle est dressée vers le ciel : le rite est une ascension graduelle initiatique.(quelque chose destiné à l’évolution de l’esprit ) l’échelle des  sages de la littérature alchimique a là son origine.

L’autre enseigne est peut être la fameuse nébride (le Tikenou)d’Osiris ? plusieurs mythes se rapportent à cette peau, le premier est que Seth aurait écorché Osiris, écorchement rituel où on enlève la peau du vieil homme pour qu’il devienne un homme nouveau, deuxième mythe : il s’agirait de la peau d’Inpou qui était chargé par Isis de momifier le corps d’Osiris après que l’on ait rassemblé les morceaux . Celui-ci plein d’espoir réalise l’inutilité de son geste et se rend compte que le corps est mort, il n’a plus de Ka,  alors dans un geste de piété filiale, il s’écorche et enveloppe le corps de sa propre peau  et fait le sacrifice de son Ka, de sa vitalité pour pouvoir réanimer Osiris, troisième mythe Chemsou : le chef Shemsou lors de l’arrivée en Égypte est mort, sa mission n’est  pas terminée, ils vont donc sacrifier une panthère qui plus tard deviendra Mafdet et envelopper le corps de leur chef dans cette peau de panthère. La peau de panthère représentait toutes les constellations dans le ciel, c’est peut être alors une allusion à un ensemencement de la terre par des choses venues du ciel…

Le Tikenou représente ici tous les ancêtres du roi, cette peau contient donc tous les Kaou des ancêtres et c’est grâce à eux que le nouvel Horus va renaître.

A l’extrême gauche, on distingue Hor perché sur la façade d’un palais royal et tenant dans ses serres la massue Hedj servant à briser les offrandes.  Le pèlerinage du roi en Abydos était considéré comme une naissance mystique. Il en était de même pour les particuliers. Revenir en Abydos était en même temps revenir au lieu des origines. Le mythe "des grands hommes rouges" dit que l’Égypte aurait été peuplée par plusieurs vagues de gens, venus de l’extérieur et qu’une de ces vagues, serait le résultat du continent englouti de l’Atlantide.  Ces hommes seraient arrivés dans le Wadi d’Abydos. Aller en Abydos était aller  à la rencontre de  ce lieu de débarquement des ancêtres. On reconnaît dans les trois parties inférieures du signe MS : le roi et l’enfant d’Horus.
 Ce pèlerinage est le moment d’une naissance mystique ?

Au second registre se trouve la clef de lecture de toute l’histoire ; un taureau Ka sacrifié en train de s’effondrer sur un autre téménos. Seth ne veut pas détruire que le corps d’Osiris, il veut détruire son Ka et toute ses possibilités de revenir mais Seth ignore que le Ka est immortel et quoi qu’il fasse il ne pourra jamais éliminer le taureau. Par Homophonie, ce taureau sacré est une libération du Ka d’Osiris qui, on le notera n’est nullement représenté dans cette aventure.

A gauche un officiant pratique un rite sur un espace circulaire qui est la tombe du dieu Abydénien (Peker objectif du pèlerinage). On pense bien sur aux cercles de pierre du Néolithique. 
Dès l’époque prédynastique les égyptiens abandonneront les espaces circulaires ils feront des tombes et des téménos rectangulaires.

A droite le miracle de la réaction du Ka Osirien est figuré par le Bénou Phénix perché sur le toit d’un Temple. Il figure le miracle de la réactualisation du Ka Osirien dans le pèlerinage royal. On le retrouve sur le troisième registre à l’intérieur du disque solaire rayonnant qui  représente le bûcher sur lequel se consume le Phénix.

Dans le domaine hermétique le myste est couronné avant d’avoir subi les épreuves. Ce qui est le plus secret est ce que l’on montre en premier. Pour un profane c’est tellement évident qu’il ne le voit pas.

Le registre inférieur contient des signes qui sont énigmatiques qui sont sans doute en étroit rapport avec le rituel décrit, mais est-il possible de les lire déjà comme une phrase ?

Vase rituel. A l’extrême gauche, pas de rituel sans vase.

Ane Sethien. Synonyme d’ignorance,  ce qui veut dire ici ne pas comprendre le sens du pèlerinage et de ses rites

Bolas pour faire chuter un animal en train de courir , la future lettre T, tch

Estrade pour le trône royal ou le naos divin

Branche de bois vert qui servira à déterminer plus tard les objet en bois .

 

 

 

Extraits selon les contenus des séminaires de Mr Lachaud



Partager cet article
Repost0
26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 18:06

Au sud de l’angle des deux grands axes  de Karnak se situe le grand lac sacré (80 m x 130 m). L’eau provient de la nappe phréatique. C’est une forme visible du Noun, l’océan d’énergie primordiale.

Ce lac avait plusieurs fonctions :

        -  il servait à la navigation des barques rituelles lors de mystères auxquels participaient un  petit nombre d’initiés.

        -   il servait également de lieu où se purifiaient les officiants chargés de participer aux rituels quotidiens.

Sur le côté sud du lac avait été aménagée une volière pour les oiseaux aquatiques, notamment pour l’oie du Nil, oiseau jargonneur, incarnation d’Amon. Référence était donnée à la symbolique de l’œuf cosmique d’où naissait le monde. Karnak est le premier tertre émergé des eaux originelles.

A l’est du plan d’eau, il y avait des habitations modestes des prêtres.   

Sur la berge sud subsistent les vestiges d’un édifice de 50 m de côté, correspondant aux magasins où étaient conservées les offrandes pures pour l’accomplissement des rites journaliers.

 
photo karnak aujoudhui


Partager cet article
Repost0
25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 10:34

 

Il est plus modeste que celui de Khonsou. Son importance symbolique est capitale. Opet est la divinité dont le nom figure dans celui de la partie la plus sacrée du Temple, l’ipet-sout. Assimilée à Nout, la déesse du ciel, elle est la mère de la lumière qui avale le soleil au soir et le fait renaître au matin. Elle peut être symbolisée par un hippopotame femelle. Opet est le vase, la matrice le contenant gestateur où s’accomplit, dans le secret, le miracle de la vie éternelle, sans cesse recommencée.
Le Saint des saints est " la demeure de l’or ". Là naît la lumière générée par Opet. C’est là, également, sous une niche où était installée la statue d’Osiris, que se trouvait le tombeau d’Osiris, ou plus exactement sa demeure de résurrection.

Les textes du Temple disent qu’Osiris est né à Thèbes, qu’il y fut enterré, qu’il y ressuscita.

Amon ne s’oppose pas à Osiris : le dieu caché est aussi le dieu qui ressuscite.

Photo: Karnak Opet
Partager cet article
Repost0
24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 13:35

Le pilier Djed est un symbole osirien, il représente sa colonne vertébrale. 
Ici, il porte des symboles solaires (disque et rémiges de faucon). 
Il y a donc fusion Osiris/Rê. Les rémiges (régime du feu) de faucon représentent le rayonnement solaire. 
Ce rayonnement s'éloigne du soleil et constitue donc en quelque sorte un démembrement du soleil. 
Ce cycle perpétuel séparation/démembrement puis réunification est caractéristique de la conception égyptienne de la création du monde qui n'a pas lieu une fois mais se reproduit indéfiniment.

Photo: Abydos

La salle des Mystères, Erection du pilier Djed par Sethi aidé d'Isis. 

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 13:18

Au-delà de l’Akh-menou et du contre-temple, se trouve le Temple oriental de Ramsès II. C’est l’endroit où la cité d’Amon accomplit sa vocation : donner la vie, la dévoiler dans sa splendeur créatrice.L’objet de culte de cet édifice était l’obélisque unique érigé par Thotmès IV à un emplacement où se trouvait auparavant une pierre levée, rappelant celle des origines, apparue à Héliopolis.
Cet obélisque, le plus connu (environ 33 m), fut malheureusement déplacé et transféré à Rome sur ordre de l’empereur Constantin.On suppose que le "Saint des Saints" du Temple oriental contenait une petite statue d’une coudée qui donnait  l’unité de mesure sacrée pour l’ensemble des monuments.

 La porte d’orient, haute de 19 m, fut construite par Nectanebo 1er (380-362) sur l’emplacement d’un portail antérieur.

Selon P.Barguet, c’est de la porte d’orient que part le mouvement qui donne vie aux ondulations du gigantesque mur d’enceinte. Face à cette porte, nous sommes devant le lieu de naissance de la lumière qui se diffusera dans tous les organes de l’être vivant par excellence : Le Temple.

C’est le lieu du sublime et du silence.

L’axe nord-sud et la cour de la cachette

Il prend naissance dans l’espace du croisement des axes devant le IVe pylône. C’est l’axe des  processions.

La  "cour de la cachette " occupe l’angle nord-ouest de l’espace que délimitent le grand temple, le VIIe pylône et les murs est/ouest qui les réunissent.

En 1903-04, Georges Legrain découvre dans un trou profond de 14 mètres et atteignant la nappe phréatique environ 20 000 objets dont près de 800 statues de pierre et des milliers de statuettes en bronze ou vois. Il y avait aussi des piliers, des stèles, des blocs sculptés, des portes, des éléments de chapelles. Le tout uni dans une boue collante. Toute statue, tout objet sacralisé sont des êtres vivants. Ils ne peuvent être rejetés hors du temple. Ils furent ensevelis rituellement. Ce sont les Ptolémées qui creusèrent ce trou. L’ensemble de cette cour servit de sépulture. Les objets furent placés selon un certain ordre, les plus profonds en contact avec l’eau donc avec le Noun. Ils échappaient ainsi au néant. Cet ensevelissement fut peut-être pratiqué dès l’origine du temple. Plusieurs fragments de statues furent raccordés à l’autre trouvés ailleurs. Il s’agit là d’une application du mythe osirien selon lequel le processus de résurrection ne peut s’effectuer qu’après la reconstitution de ce qui est épars.
La cour de l’enterrement rituel des statues occupe un emplacement privilégié : point d’aboutissement de la voie processionnelle qui mène de Louxor et du Temple de Mout vers celui d’Amon-Rê, elle est directement liée à l’entrée du Temple intérieur marquée par la présence du IVe pylône. Il s’agit d’un lieu-synthèse, d’un point d’énergie particulier où toutes les époques passées servent de fondations sacrées à l’ensemble du Temple.

Partager cet article
Repost0

Nefer Hotep

  • : Le blog de Meretseger
  • : Ballade sur les routes de l'Egypte, l 'Ombre et la Lumière de la terre de Kemet, sa spritualité.
  • Contact

Profil

  • meretseger
  • Une Passion l'égypte
Une Quête, celle de moi-même, qui me rendra Libre et Vivante
.
  • Une Passion l'égypte Une Quête, celle de moi-même, qui me rendra Libre et Vivante .

Recherche

Archives

Pages