Le blog de Meretseger

Toth également le dieu temps était nommé "le  chef des esprits de l’aube", car l’aube est le moment ou se manifeste une nouvelle métamorphose de la matière qui s’exprime par une métamorphose de la lumière. Les 9 constituants commandaient à tout ce qui est rituelique en Égypte dans les domaines de la royauté, de la rituelie, de la magie et du funéraire.
C’est le rite qui permet de se diviniser et de devenir Akh, les Akhous sont les êtres humains divinisés, les 9 sont un moyen de mettre notre intelligence à l’épreuve car elle joue sur les modes les plus subtils de notre entendement. Pour tout ce qui est spirituel il faut une complète recréation  de chacun. L’étude des 9 réactive les zones endormies. On fouille le limon pour faire remonter les îles de sable du fleuve comme disaient les égyptiens c'est-à-dire on fouille en nous pour les faire émerger"le hasard " qui n’est que le nom donné à quelque chose que l’on ne connaît pas".

En étudiant les 9 on s’étudie soi-même. On essaie de rentrer dans le bâton de notre Matéria Prima. Nous sommes vivants dans une perspective plus vaste où tout ce qui est aujourd’hui, sera en écho avec ce qui sera plus tard. Il y a continuité dans notre être au-delà de tout ce que l’on peut imaginer. Cette réalité intrinsèque est mobile comme le Ba  et nécessite une perpétuelle réadaptation.
Attention  de ne pas isoler ces constituants, ils agissent en synergie permanente, ce qui va permettre une infinité de combinaisons possibles. Ce sont toutes nos potentialités que nous laissons souvent dormir. On se contente de tout ce qu’on a par paresse, l’étude des 9 permet de remuer ce Noon intérieur pour aller chercher la possibilité d’émergence d’autre chose dans notre être et de lancer des filets dans le monde des signes, des Ntr, des symboles, des rites, des mythes.

 C’est l’étape importante dans la vie d’un être qui devient conscient et qui réalise qu’il n’y a pas que la matière et le visible qui existe mais que tout ce qui est autour, est une infime partie de ce qu’il est possible de voir et de sentir. Les outils dictionnaire ou encyclopédie ne sont que des outils, des noms de succédanés de connaissance. Les égyptiens n’avaient pas de dico ni de livres d’histoire, ils ont écrit des poèmes et des guides de l’au-delà, et on écrit avec des systèmes de pensée et de référence complètement étrangers à notre système de pensée actuel, les Schwaller  de Lubicz, les ont les premiers compris.
 Dans la pensée hermétique, l’important est d’ouvrir une brèche,  d’attraper ce fil et de le suivre jusqu’au bout, le fil est ce qui sert pour voyageur  dans le labyrinthe "la métisse grecque" avec l’intelligence du veilleur de scarabée qui s’adapte et se méfie des poncifs.
Une base de l’hermétisme, c’est apprendre à penser autrement, ne pense pas comme le vulgaire, apprend à penser autrement. Notre existence est un labyrinthe dans lequel il ne faut pas se laisser piéger, et va y que nous tournons et que nous revenons en arrière, et que nous ne savons pas où nous sommes.

Un labyrinthe est un espèce d’espace temps et notre  vie est cela, quelque fois nous avons tendance à tourner en rond, le seul moyen est d’exercer et d’utiliser son intelligence subtile pour sortir du labyrinthe.

Photo: Abydos

Extraits selon les contenus des séminaires de Mr Lachaud

 Thot est Netjer avec la lune sur la tête, il tient  parfois, comme dans la tombe de Taousert, la canne du maître des cérémonies dans sa main, qui resacralise l’espace à chaque pas, il la lève et ébranle les forces telluriques, ce qui est en haut de la canne représente le signe de l’Est, c’est donc un appel à la lumière de l’aube, le prêtre qui tenait ce rôle dans les rituels s’appelait" le Chef des Esprits de l’aube".

Thot , le plus volatil de tous les Dieux, est le volatil par excellence, sur sa tête le premier quartier de lune et au dessus le cycle complet lunaire, car il est également le dieux temps et le temps lunaire est important dans les domaines agricoles et ritueliques(tous les vieux calendriers de l’humanité sont lunaires). Thot : Singe, est la lune en tant qu’astre qui décompte le temps en marquant le retour des cycles. Héritier du dieu sémite Sin qui donna son nom au Sinaï. Il est avec Hathor le Ntr de la pleine lune.


Photo : Musée d'Aswan

La DOUAT, que l'on croise fréquemment dans les Textes Funéraires de L'ancienne Egypte, est une région mystérieuse.

Région intérieure, non éclairée par notre soleil, notre lumière habituelle, intermédiaire entre le Noon qui est le non manifesté et la création qui est le manifesté, monde intermédiaire entre l’avant et l’après. Il s’agit d’une réalité non manifesté dans les eaux noires du Noon, tout est en dissolution, c’est le bouillon de la Nigredo, rien de tangible, seulement du potentiel, il ne contient que les germes, que l’on ne peut décrire qu’en terme négatifs, c’est ce qui n’existe pas encore, dans la Douat se manifestent les formes spirituelles, telles que les NTR et les esprits.
La Douat est le monde inférieur d’en dessous, mais en dessous de quoi ?...............
Il serait plus juste de dire que c’est le monde d’en dedans, l’envers du monde, l’autre coté du monde ou encore un monde intérieur, l’autre coté InyDouat en égyptien ce qui veut dire : ce qui est dans le monde souterrain, crépusculaire, mais qui est situé en haut.
En écriture hiéroglyphique cela se transcrit par une étoile dans un cercle, aurore naissante, c’est le moment qui précède juste le lever du soleil. Le moment du basculement entre la lumière et la non lumière. Les étoiles qui habitent cet espace suggèrent qu’il s’agit de l’ordre spirituel de l’existence en pénétrant dans la douat. Cela ne désigne pas un lieu mais un état, où tout ce que nous avons été disparaît comme un soleil qui s’éteint. Une seule chose peut traverser, c’est le Ba, car le Ba est déjà un autre état de l’existence.
Tout ce qui nait et se manifeste dans le vivant, et aprés va venir de la Douat, d'où l'idée de l'accouchement de Nout, c'est là que tout retourne aprés avoir abandonné sa forme physique. Le Douat, c'est les états successifs de notre être, "Les Reperous"états de métamorphoses.
Autrement dit qu'est ce qu'un vivant, c'est un être en voyage permanent entre le manifesté et le non manifesté .
La Douat est considérée comme un lieu d'épouvante, c'est un lieu d'épreuve où on va rencontrer nos "monstres" et subir les épreuves initiatiques. Pour que les métamorphoses adviennent, il faut  qu’il y ait une transmutation profonde de l’être, autrement dit, il devra abandonner tous les états antérieurs de ce qu’il avait été, ce qui est très difficile, pour accepter enfin d’être complètement dépouillé. Pour être autre il ne  peut en être autrement.
Ces épreuves, sont l'abandon de tout un être qui se dépouille, jusqu'à arriver à la "pourriture"qui lui permettra la métamorphose.
La Douat monde incertain inexplicable est à l'image du processus initiatique.
A quoi sert un processus initiatique, sinon à lancer des sondes dans le mystère, à essayer de capter de manière subtile ce qui peut être de l'autre coté, de tout ce qu'on peut savoir: Un Bain Dans le Mystère.

L’alchimie dira :

" La Douat est le lieu ou on se débarrasse de toutes les superfluidité pour espérer un passage vers ailleurs" et les Textes des Pyramides diront :
"le fils de la Douat devient alors un frère des étoiles".

Extraits selon les contenus des séminaires de Mr Lachaud

Relevé du plafond astronomique de Dendera,

Relevé du zodiaque de Dendera

Le Temple d’Isis "Iat di Aset "

Le sanctuaire d’Isis forme un ensemble religieux indépendant du grand temple avec sa propre enceinte de briques, son puits et sa porte monumentale à l’est. Sur cette dernière est gravée une inscription en grec qui date du 23 septembre de l’an 1 de notre ère, 31^e année du règne d’Auguste au nom duquel est décoré le petit temple. Celui-ci n’est pas dans l’axe de la porte  mais dans celui du grand temple.

Divers cartouches encore visibles permettent d’entrevoir l’existence de plusieurs structures.
Devant la fausse porte, on discerne les fondations d’un Temple placé à deux mètres en dessous du niveau de l’édifice actuel. La partie collée au Temple d’Isis est au nom de Nectanebo 1^er.

Le Temple de ce souverain a été agrandi à l’époque Ptolémaïque par des salles à colonnes. Les cartouches subsistants sont ceux de Ptolémée X Alexandre. L’édifice de Nectanebo, construit à un niveau inférieur de deux mètres à celui du grand temple fut semble-t-il, rasé peu de temps après les améliorations de Ptolémée X Alexandre et remplacé par le temple d’Isis. Ce faisant, l’axe est-ouest primitif n’a pas été respecté et seule la fausse porte en perpétue le souvenir.
Le Temple proprement dit est constitué d’un vestibule ouvrant sur trois chapelles qui portent les mêmes désignations à résonance archaïque que les trois chapelles du Temple d’Hathor (per-our, per-nou et per-neser). Le vestibule tient lieu en même temps de salle des offrandes et de ouabet. On y trouve les trente uræus qui protègent le service cultuel pendant les trente jours du mois. D’une manière générale, le Temple d’Isis est un « condensé » de celui d’Hathor.

Les inscriptions disent que la déesse Isis a été mise au monde en ce lieu. Sa naissance est représentée sur la paroi du fond du sanctuaire dont les reliefs en mauvais état montrent une femme   assise sur une chaise d’accouchement soutenue par deux déesses à tête de vache. De part et d’autre Shou et Amon lui tendent le souffle de vie. Sur le sol, la statuette féminine figure Isis que Nout vient de mettre au monde.
 Les textes disent que sa peau" est rose et sa chevelure noire et qu’elle est plus ancienne que sa mère".

Ici on peut dire qu’on travaille sur soi l’œuvre au blanc, on réveille l’univers, le microcosme

Si vous voulez entrer sereinement dans ce lieu, passer la barrière de cobra, il suffit de dire :

" Je suis l’enfant dans le fourré de l’abeille

Je jure par Neith, Mafdet et sa sœur

De ne révéler  à personne ce que j’ai appris ici"