Raymond Lulle (Ramon
Llull en Catalan), né vers 1235 à Palma de Majorque dans une famille catalane noble, Page, il fut
initié aux arts de la guerre- Il est mort en 1315)
Laïc et proche des franciscains - Il étudie à l'université de Montpellier, ville qui appartenait alors au royaume de Majorque.
Philosophe, mystique (il avait des visions divines), alchimiste, poète, et
missionnaire.
Lulle étudia à l’université de Montpellier et entra à 30 ans chez les Franciscains pour racheter une vie de péchés.
La grande originalité de Raymond Lulle est d'avoir confronté, de façon ouverte et respectueuse, la foi des trois religions monothéistes Christianisme, Judaïsme et Islam, suivant un argumentaire
raisonné et méthodique, en laissant de côté le principe d'autorité.
En 1311, il obtient du Concile de Vienne la création de collèges enseignant
l’hébreux l’arabe et le chaldéen. Il veut susciter entre savant la création de rencontres profitables à un monde dont il rêve. Son œuvre principale est "l’Arbor Scientae".
L'« Art bref » de Lulle doit aussi bien s'exprimer dans
l'art de convaincre un adversaire, que dans le maniement des armes. Lulle préconise ainsi la création d'un ordre monastique et militaire composé de chevaliers du Christ.
Le « Docteur illuminé », fut attaqué par des habitants musulmans. Ils l’abandonnèrent comme mort, sur la place publique. Il fut
recueilli par des marins génois qui le reconduisirent à Majorque. Il y mourut, soit à bord du bateau qui le transportait, soit une fois arrivé à terre.
Les écrits de Lulle, furent fortement critiqués par l'Église après sa mort (Grégoire XI, en 1376, condamna son mélange détonnant à
l'époque : celui de la foi et de la raison), qui ne furent considérés favorablement par la Papauté qu'en 1419, par le Pape Martin V.
Il écrivit son œuvre en catalan, arabe et latin Il est d'ailleurs le premier auteur européen à utiliser une langue dite vulgaire (ni grec, ni latin) à des fins philosophiques.
Le" Testament "devint, au sein de la communauté des disciples
d’Hermès, le texte de référence par excellence. Bien qu’on soit pratiquement certain maintenant qu’ils n’ait pas été écrits par Raymond de Lulle
Dès la première moitié du XVIe siècle, les trois légendaires compagnons normands, Valois, Grosparmy et Vicot, en sont manifestement imprégnés.
Parmi les très nombreux auteurs cités, notonsMichaël Maïer dans ses "Arcanes très secrets "(1613) (publié chez BEYA, 2005), Lulle y
occupe de loin la première place. On retrouvera Raymond Lulle à travers Bruno Giordano et Nicolas Le Valois dont les cinq livres qui lui sont attribués sont pétris de l’alchimie "pseudo Lullienne".
Au milieu du XVIIe siècle, Eugène Philalèthe n’hésite pas non plus à citer souvent le "Testament" ; il appelle Lulle "le meilleur Artiste chrétien qui fût jamais ".
On sait que Lulle de son vivant n’a jamais cessé de critiquer l’Alchimie, mais n’est ce pas le jeu des adeptes de brouiller les pistes ?...