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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 08:49

……………Cependant les sages doivent tout prévoir, il est une chose qu’il faut que vous sachiez : un temps viendra où il semblera que les égyptiens ont en vain observé le culte des dieux avec tant de piété, et que toutes leurs saintes invocations ont été stériles et inexaucées.

La divinité quittera la terre et remontera au ciel, abandonnant l’Egypte, son antique séjour, et la laissant veuve de religion, privée de la présence des dieux.

Alors cette terre sanctifiée par tant de chapelles et de Temples sera couverte de Tombeaux et de morts.

Des étrangers remplissant le pays et la terre ; non seulement on négligera les choses saintes, mais ce qui est plus dur encore, la religion, la piété, le culte des dieux seront proscrits et punis par les lois.

O Egypte, Egypte ! Il ne restera de tes religions que de vagues récits que la postérité ne croira plus, des mots gravés sur la pierre et racontant la piété.

 Le Scythe ou l’indien, ou quelque autre voisin barbare habitera l’Egypte.

Le divin remontera au ciel, l’humanité abandonnée mourra toute entière et l’Egypte désertée sera désormais veuve d’hommes et de dieux.

Ce texte nous vient des profondeurs de l'Egypte, en le relisant je ne peux qu'être émue et impressionnée par son actualité.


Photo: Francis Frith Karnak(1857)

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 08:43

Ne crois rien parce qu’on t’aura montré
Le témoignage écrit de quelque sage ancien
Ne crois rien sur l’autorité
Des maîtres ou des prêtres

Mais ce qui s’accordera avec ton expérience
Et après une étude approfondie
Satisfera ta raison et tendra vers ton bien
Cela tu pourras l’accepter comme vrai
Et y conformer ta vie
.

Siddarta Gautama


Photo: Maat, Louvre

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 08:38

Il est midi Karnak est déserté par les touristes en mal de climatisation, le soleil à son zénith chasse les intrus, nous sommes seuls en ces lieux magiques dans ce monument royal, fragile et durable comme toutes choses en ce monde l’ombre dévoile les couleurs de l’akhménou, colonnes rouges aux formes phalliques cernées de bleu. Thothmès a allumé ici un feu éternel, magique dans lequel évolue le mystère des " chemsou hor »"en levant les yeux vers ce qui reste de la voute étoilée, le regard croise un ankh bleu lové dans l’or de la pierre côtoyant le traineau rouge d’Atoum ouadjet et nekhbet ne sont pas loin , rappelant que nous sommes au royaume du serpent et de l’oiseau, du fixe et du volatil, mes scories sont encore trop lourdes pour libérer l’oiseau qui est en moi prisonnier de mes lourdeurs, je déambule, ignorante animée par un feu interne, pensant aux Hebsed qui  ont fait crépiter cet espace énigmatique, savant, crypté.

 

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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 19:01

Il se trouve dans la partie nord de Karnak. C'est un lieu étrange qui a été construit par Thotmès III. Il fut agrandi à l’époque ptolémaïque.

L’entrée est à l’ouest. Puis l’on passe cinq portes successives. Au-delà, une petite cour à quatre colonnes. Un petit pylône marque l’accès à un autre cour à deux colonnes où est érigé un autel.

Dans le sanctuaire couvert, trois chapelles. Celle de gauche est vide. Au centre, une statue de Ptah assis. A droite, plongée dans l’obscurité, la statue de Sekhmet. Quand la porte se referme, une lumière provenant de la lucarne percée dans le plafond éclaire la statue. Cette Sekhmet là est vivante, impressionante.
 C. Jacq dit que nous sommes en présence  d’une puissance secrète qui ne cherche pas à nous détruire mais à ouvrir notre cœur au mystère même de la vie. A qui entend sa voix et contemple son sourire, Sekhmet offre la maîtrise de toutes choses.

Photo Temple de Ptah à Karnak

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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 18:45

La ville d'Abydos ; en Égyptien se nomme Abedjou .

 Ville sainte en moyen Egypte pour ceux qui pratiquaient la religion Osirienne.
Abydos était la nécropole par excellence pour être le plus prés possible de Pekerla tombe d’Ousir.
Le complexe du Temple de Sethy  en forme de drapeau (hyeroglyphe signifiant netjer) construit en calcaire , possède trois enceintes, des magasins comme au Ramesseum à Thèbes Ouest; un palais et enfin à l'ouest, vers le couchant l'Osireion. Selon Paul Barguet("Note sur le complexe architectural de Séti Ier à Abydos", Kemi 16 pp.21-27), on aurait un parallèle avec les complexes pyramidaux de l'Ancien Empire. L'Osireion serait le tombeau (cénotaphe) du Roi divinisé, et le temple lui même serait le temple funéraire, avec une correspondance entre les 5 niches du Temple haut adossé à la pyramide à l'Ancien Empire et les 7 chapelles.
La différence entre 5 niches et 7 chapelles s'expliquerait ainsi: Sethy + Ptah + Rê Horakhty + Amon + (Osiris + Isis + Horus). Paker était le nom de la tombe d’Ousir à Abydos.

Le Temple votif que Sethy éleva est à l’image d’Osiris, il se veut un hymne de pierres qui exalte la passion du Ntr, la lumière de son séjour terrestre, les ténèbres de sa mort, l’éblouissement de sa résurrection, l’extase de sa justification, chacune des salles est une partie de son corps et chaque chapelle, une parcelle de son âme. Dès la porte  franchie le pèlerin savait qu’il était admis en ce"haut lieu", non pas pour célébrer Ousir, mais pour s’associer à son destin, pour vibrer à ses épreuves, subir ses angoisses et  se conforter à sa sérénité retrouvée. Nul Temple, plus que celui-ci, ne demande à être abordé en tant que véhicule initiatique.

L’ensemble du monument était enfermé selon la tradition  par une enceinte de briques crues, épaisse et haute et le premier pylône démarquait l’axe du périple sacré. A noter le palais qui aurait une ouverture située au Sud du site, ce qui est inhabituel. On accède au premier pylône, partiellement détruit, par un long escalier venant du quai

Quand les égyptiens allaient en pèlerinage  à Abydos, ils disaient la navigation vers Abydos, n’employant pas le terme de pèlerinage, ceux qui habitaient au Nord descendaient vers Abydos et ceux du Sud montaient en utilisant uniquement des termes de navigation. La barque est le symbole du pèlerinage en Abydos, vers Abdjou dont la racine veut dire "poisson" autrement dit, c’est comme le poisson qui remonte à sa source.

   

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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 18:05

Probablement construit vers 1300 avant avant JC, l'Osireion était entièrement souterrain à l'origine. 
Aucun site en Egypte ne fut plus sacré que celui-ci. Son plan figure un rectangle central, d'où une esplanade émerge de l'eau. Cette terrasse bordée de lourds pilliers est munie de cavités abritant les reliquaires Osirien.
 Deux escaliers descendent dans la nappe aquatique, symbolisant "l'océan Primordial" et pour l'initié le berceau de la renaissance éternelle.
Le cénotaphe, que l'on nomme Osireion, est construit en hypogée dans une butte rocheuse, c'est une copie du sanctuaire d'Osiris en Abydos. Il est situé derrière le Temple, mais sur le même axe. On accède, à ce dernier, par un long couloir en pente douce, dont les parois sont couvertes de textes tirés
du "Livre des Portes" et du "Livre des Cavernes". La première salle est ornée de scènes et de citations du "Livre des Morts". Ici, on renaîssait et éprouvait la présence divine, aprés un long et dangereux parcours initiatique. De chaque coté du hall central six cellules, puis deux orientées à L'ouest et trois à l'est, mesurant 1,98m sur 2,15m. elles étaient munies de portes, mais les murs étaient dénudés. Elles étaient destinées aux mystères de l'incubation.
 Le
cénotaphe lui-même est une grande salle, soutenue par deux rangées de cinq piliers de granit rose. Il imite une île,symbole du "tertre primordial" émergeant d'un bassin. Au milieu de cette éminence devait être posé un sarcophage symbolique, mais vide. Elle rappelle les salles des pyramides de Saqqarah. La dernière salle dite du " sarcophage ", possède un plafond astronomique avec une représentation de la déesse Nout. L'ensemble avait un toit à architraves, en granit massif, qui fut par la suite enseveli dans les sables.
le papyrus de  Leinden , faisant référence aux mystères Abydéens nous dit:
"Tu passes la nuit, et tu dors dans l'endroit réservé aux mystères. Pour toi s'ouvrent les portes de l'horizon de l'autre monde
Dans la paix tu atteins le saint lieu d'Osiris
"
L'initié qui avait terminé son voyage était enfin"Maakhérou", c'est à dire Juste de voix.

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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 17:29

InsouLe reliquaire  d'abydos fut ce que l'égypte avait de plus sacré. Il était composé d' une corbeille fixée à une Hampe ceinte d'un bandeau royal à longs pans flottants surmontée de deux plumes. Ce panier contenait la Tête d'Osiris. Quand l'initié arrivait devant, c'est qu'il avait franchi toutes les étapes de l'initiation, il se retrouvait donc face à la "vérité Abydéenne".
 Qu'y avait-il vraiment dans  l'Insou nul ne le saura jamais !
Les lèvres des initiés sont restées closes. La photo que je vous livre ici est une reconstitution dessinée par Max Guilmot.

"Souviens  toi qu’Osiris est un dieu Noir"

  Est la phrase testamentaire des mystères Osirien que l’on disait dans l’île Sainte d’Abydos, quand le myste se retrouvait devant l’Insou.
Quand on avait tout expérimenté, quand on avait promené la nuit dans les tombes, quand on était entré dans le bâtiment souterrain, entré dans les eaux noires de la Douat, pour enfin aborder l’Île primordiale, butte avec des sycomores. On terminait donc avec cette phrase et le mot Kemet, qui voulait dire que rien n’était terminé puisque le mot Kemet est le limon noir la crue, donc Abydos n’était pas une fois, il fallait revenir car on était à nouveau tombé dans la putréfaction de la Nigredo et au fond c’est cela l’aventure spirituelle, rien n’est jamais fini………

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 11:43

Le Temple d’Edfou
 
est un ensemble architectural et théologique d’une cohérence incomparable, qui permet de comprendre le fonctionnement d’un monde, de rites et de mythes.
 c’est un conservatoire des traditions vivantes, constamment réinventées ; la modélisation de la royauté y a été perfectionnée autour du culte des Lagides, des doctrines inséparables des idées de l’époque hellénistique y ont été élaborées et loin d’être figées, témoignent de la vitalité du discours divin..

On peut notamment et c’est le seul endroit, sur les architraves du pronaos, retrouver le cérémonial monarchique complet d’investiture et de protection annuelle dont les premières attestations apparaissent au Nouvel Empire.

Douze textes   dans lesquels de multiples emprunts ont été puisés par les scribes sacrés des Temples Ptolémaïques constituent le rituel pour apaiser Sekhmet sous l’appellation :" Le feu de Sekhmet manifestation dangereuse de l’œil de Rê au changement des cycles" .

La personnalité divine centrale en est Temet l’Universelle, flamme et surtout Uræus royal. Lors des panégyries annuelles, c’est auprès d’elle qui siégeait sur une estrade de cérémonie  que  le souverain était introduit pour être reconnu comme pupille de" l’œil oudjat de Rê" ce rituel se nommait "Shtp Shmt".

Dans ce lieu de Feu qu’est Edfou, Temet dite" la complète"incarne en tout premier lieu l’aspect féminin et l’acte générateur des origines. La génitrice est ensuite celle qui dans un second état de sa nature transmet à sa progéniture la capacité d’exercer sa domination sur le monde crée. Quand à l’achèvement de celui-ci, Tem(Atoum) procède à sa mutation en et prend possession de la création en tant que principe royal. Temet demeure inséparable de son fils, elle adopte l’apparence de l’Uræus, garantie et insigne suprême de la fonction monarchique de celui qui la reçoit.

            Pour couvrir les douze divisions de l’année, du jour de l’ouverture de l’an(1 du mois de Thot, dédié au couronnement du souverain) à celui de sa clôture(30, dernier jour de Mesorê) le clergé d’Edfou mis en page à partir des ancestrales archives Héliopolitaines les invocations du plus puissant rituel de protection de la fonction royale dont la phase centrale se situait au mois de Tybi ..

La couronne spéciale qui intervient dans ce "rituel de l’estrade" doit être soigneusement distinguée . Les cornes de bélier torsadées horizontales supportent le disque solaire, encadrées de deux plumes, mais ne traversent pas la coiffe de la couronne.

Ici, c’est l’union  mystique du soleil et de la lune qui ne peuvent se faire que dans un lieu de feu, on prend conscience de l’origine de l’univers, on meurt et on se réveille en abordant le microcosme.

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 11:38

Devise des Alchimistes :
"Semper Festina Semper"
 souvent accompagnée d’un blason orné
 de tortue, d’ancre ou de dauphins.

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 11:21

Raymond Lulle (Ramon Llull en Catalan), né vers 1235 à Palma de Majorque  dans une famille catalane noble, Page,  il fut initié aux arts de la guerre- Il est  mort en 1315)
Laïc et proche des franciscains - Il étudie à l'université de Montpellier, ville qui appartenait alors au royaume de Majorque.
Philosophe, mystique (il avait des visions divines),  alchimiste, poète, et missionnaire.
Lulle étudia à l’université de Montpellier et entra à 30 ans chez les Franciscains pour racheter une vie de péchés.
La grande originalité de Raymond Lulle est d'avoir confronté, de façon ouverte et respectueuse, la foi des trois religions monothéistes Christianisme, Judaïsme et Islam, suivant un argumentaire raisonné et méthodique, en laissant de côté le principe d'autorité.

En 1311, il obtient du Concile de Vienne la création de collèges enseignant l’hébreux l’arabe et le chaldéen. Il veut susciter entre savant la création de rencontres profitables à un monde dont il rêve. Son œuvre principale est "l’Arbor Scientae".

L'« Art bref » de Lulle doit aussi bien s'exprimer dans l'art de convaincre un adversaire, que dans le maniement des armes. Lulle préconise ainsi la création d'un ordre monastique et militaire composé de chevaliers du Christ.

Le « Docteur illuminé », fut attaqué par des habitants musulmans. Ils l’abandonnèrent comme mort, sur la place publique. Il fut recueilli par des marins génois qui le reconduisirent à Majorque. Il y mourut, soit à bord du bateau qui le transportait, soit une fois arrivé à terre.


Les écrits de Lulle, furent  fortement critiqués par l'Église après sa mort (Grégoire XI, en 1376, condamna son mélange détonnant à l'époque : celui de la foi et de la raison), qui ne furent considérés favorablement par la Papauté qu'en 1419, par le Pape Martin V.
 Il écrivit son œuvre en catalan, arabe et latin Il est d'ailleurs le premier auteur européen à utiliser une langue dite vulgaire (ni grec, ni latin) à des fins philosophiques.
Le" Testament "devint, au sein de la communauté des disciples d’Hermès, le texte de référence par excellence. Bien qu’on soit pratiquement certain maintenant qu’ils n’ait pas été écrits par Raymond de Lulle
Dès la première moitié du XVIe siècle, les trois légendaires compagnons normands, Valois, Grosparmy et Vicot, en sont manifestement imprégnés.
Parmi les très nombreux auteurs cités, notonsMichaël Maïer dans ses "Arcanes très secrets "(1613) (publié chez BEYA, 2005), Lulle y occupe de loin la première place. On retrouvera Raymond Lulle à travers Bruno Giordano et  Nicolas Le Valois dont les cinq livres qui lui sont attribués sont pétris de  l’alchimie "pseudo Lullienne".
Au milieu du XVIIe siècle, Eugène Philalèthe n’hésite pas non plus à citer souvent le "Testament" ; il appelle Lulle "le meilleur Artiste chrétien qui fût jamais ".
On sait que Lulle de son vivant n’a jamais cessé de critiquer l’Alchimie, mais n’est ce pas le jeu des adeptes de brouiller les pistes ?...

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Nefer Hotep

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