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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 15:22

Parmi la mémoire il y a les rituels, car ils sont des archétypes de l’univers, la base de l’hermétisme dit : " on a tout en nous, on sait tout mais on l’a oublié".  L’intérêt de se ressouvenir, c’est éviter de retomber dans les mêmes errances. Dans  le cheminement spirituel, le temps profane est aboli,  attention dans le domaine spirituel les blessures sont profondes,  il faut être très prudent.

 Le cœur mémoire va être considéré chez les égyptiens comme le témoin de leur activité pensante, le témoin de notre intelligence active et de notre expérience spirituelle, c’est pour ça qu’il va être mis dans le plateau de la kérostasie, lui ne peut pas mentir.

  Intelligence :  on pense avec son intellect mais aussi avec son cœur, si on laisse fonctionner le cerveau à sec, on tombe très rapidement dans les certitudes de l’intellectualisme.

Hib intelligence cérébrale, c’est l’apprentissage du savoir dans le corps l’intelligence du cœur, c’est celle qui nous met en cohérence avec l’ordre. L’intelligence Hibienne nous permet de comprendre les choses de l’intérieur.

·        C’est une mémoire pérenne qui ne s’efface pas.

La voie du Hib est celle de la connaissance silencieuse. Eloge du  silence considérée par les adeptes de Thot, comme la qualité mystique par excellence ."Thot parle aux silencieux et s’écarte des bavards" est un poncif de la pensée Egyptienne et de l’Hermétisme, mais attention qu’est ce qu’on veut dire par silence ?

  Le silence dans le domaine sacré est l’intériorisation, ce qui veut dire que la voix de Thot ne s’exprime que si on est dans son Hib, une intériorisation a comprendre comme une intégration définitive.

 Roumi dit :" Ainsi Dieu transforme le cœur en sang et larmes, puis il écrit sur lui les mystères spirituels".

  La connaissance, n’est au service que d’une seule chose c’est l’éveil !

 Il ne s’agit pas d’illumination, mais d’éveil, qui au niveau hermétique est une ouverture lente, volontaire, jamais imposé et qui nous permet d’écarter les illusions pour ne garder que la réalité de notre Materia Prima. La réussite du Grand Oeuvre n’est jamais le résultat d’un miracle, mais d’un long et hardu travail sur ma matière humaine, on ne travaille pas sur la matière spirituelle des autres, c’est un mensonge !.

 

 

  Extraits selon les contenus des séminaires de Mr Lachaud

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 15:06

Karnak et Louxor sont reliés par une allée dallée de grès et bordée de sphinx qui portent des textes datés de Nectanebo 1er.  Cette allée est bien antérieure à la XXXe dynastie.

 

Louxor est défini par les textes comme " le Grand Siège d’origine d’Amon ".
Le premier sanctuaire devait déjà exister à la XVIIIe dynastie (fin du Moyen Empire).

L’état actuel est du pour l’essentiel à deux grands pharaons du Nouvel Empire : Amenhotep III et Ramsès II. Sous Amenhotep III, trois grands architectes ont réalisé les travaux : Amenhotep fils de Hapou et les frères Souti et Hor. A la fin de son règne, sont achevés le Saint des Saints, la Chapelle de la Barque, la salle hypostyle, la grande cour et une allée de colonnes fermée par un pylône.

Ramsès II continue les travaux avec l’extension du temple vers le nord, le changement d’axe, la création d’une autre grande cour, d’un pylône, de deux colosses. Les doubles portes sont plaquées d’électrum.

A la Basse Epoque, Alexandre le Grand fait construire la chapelle de la barque d’Amon.
Louxor est le temple du KA royal, c’est à dire l’aspect divin et la puissance créatrice de la personne royale. Ce KA naît avec Pharaon. Le KA est ce qui passe de pharaon en pharaon. Le KA s’incarne dans les colosses qui sont en réalité des statues du ka et non de l’individu historique. Le roi ne peut être reconnu par Amon-Rê et par les dieux que s’il est uni à son KA.

 Louxor est l’incarnation du voyage et du parcours rituel du roi vers son KA, présent au cœur secret du temple (fête d’Opet).

Dans la partie secrète du temple se célèbre le mariage de l’Epouse Divine, rôle rempli par la reine et du dieu Amon. De cette union naît le Roi-Dieu.

 C’est l’Epouse Divine qui établit le lien entre la fête et cette naissance.
A Lors de l’exercice quotidien du pouvoir, c’est la nature sacrée du roi qui le guidera. Mais cette nature sacrée s’épuise au contact de sa nature humaine et doit donc être périodiquement régénérée pour que soit confirmée l’aptitude à régner
Louxor apparaît comme le lieu magique où se produisent :

-  la naissance du KA royal, puissance de création

-  les rites du Nouvel An et du mariage divin

 A Louxor, le monde manifesté est habité par une lumière de l’Au-Delà.

 La fête d’Opet: Lors de la fête d’Opet, au Nouvel An, le ka royal était régénéré. Il retrouvait sa puissance originelle au moment même où la crue s’annonçait. Le roi renaissait. Le Nil provenant de l’océan d’énergie féconde la terre. L’univers visible et invisible communient dans une même exaltation.  Pendant 10 jours, Amon de Karnak séjournait à Louxor. Le roi et la reine l’accompagnaient. Par le mystère qui s’accomplissait au cœur secret du temple, par la fusion de l’humain et du divin, l’Egypte entière ressuscitait.

 Louxor était le lieu de cette très grande fête dont on sait qu’elle durait 11 jours sous Thotmès II, et 24 sous Ramsès II.

Au 3e mois de la saison akhet, la statue d’Amon voyageant dans sa barque en compagnie de Mout et de Khonsou quittait Karnak  pour aller à Louxor.

 

 

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 02:23

 En alchimie, Isis figure la Mère de tout, le Principe féminin, la Sophia.

La Mater alchemia qui  enseigne la sagesse, la noirceur, la rosée.

 

"Isis est la partie volatile, humide, froide, patiente, femelle de l’Art Hermétique ou Sacerdotal"

Don Pernety, Dictionnaire mytho-hermétique

 

Ø     Isis Mère Divinité du Ren.

Dans cette image de la déesse trône magnétisant un Shen.

Ce signe à la dynamique évidente prototype du cartouche contient tous les noms de la création soumis à l’influence magique d’Isis et sous sa protection. Lors des rites initiatiques, c’est elle qui donne son Ren Secret au  myste ; Ainsi renommé, il devient son enfant et son destin le conduit alors vers la terre Syriadique, le jardin de l’age d’or, dans le ventre lumineux des étoiles.

Isis Myrionyme

Ce terme apparaît tardivement dans la littérature Isiaque avec des auteurs comme Olympiodore ou Plutarque.

 "Moi Ptolémaios, épistratège de la Thébaïde, je suis venu et j’ai adoré la très grande déesse Isis"

An 11 de César

 

"Moi Théomnestos, stratège de Philae, je suis venu et j’ai adoré Isis aux dix mille noms ainsi que tous les Dieux qui sont dans l’Abaton"

An 5 de l’Empereur César Domitien Auguste

 

Le révérend père Kircher Athanase illustra le texte de Plutarque. Il nous montre une Isis couronnée de blé, portant un sistre et la situle et une robe nocturne frappée d’étoiles et de croissants lunaire.

Géante magnétique, elle marche à la surface de la terre auréolée par la multitude magique de ses noms.

EGO SUM ISIS….

 Dans le Temple d’Isis à Dendera on peut lire:

 

"Elle est Nekhbet à Hiérapolis, Tjenet à Hermontis, Iounit à Dendera, Isis à Abydos, Heket à Antinoë, Neith à Saïs…………

Maîtresse dans chaque Nome, c’est elle qui est dans toutes les cités, dans tous Nomes avec son fils Horus"

 

Un texte sans équivoque, toute l’Egypte est le royaume d’Isis

Ses multiples noms sont semés à travers le double royaume comme les membres dispersés d’Osiris. Ils encensent cette terre sainte de leur vibration subtile, la protègent, en font le lieu d’une éternelle Théophanie.

 

 

  Extraits selon les contenus des séminaires de Mr Lachaud

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 02:08

Au Nouvel Empire, Montou s’efface derrière Amon qui devient dieu d’empire.
Au-delà de ce rôle historique, Amon est la référence spirituelle et le protecteur divin de Thèbes dont il assure la gloire et la pérennité.

Comme Atoum à Héliopolis, Ptah à Memphis, Amon est le Primordial à Thèbes. Issu du non-être originel, il est l’Etre inaltérable qui, au moment de la création du monde manifesté, passe de l’Un au multiple.

Amon est " l’esprit caché qui pénètre toutes choses, l’esprit créateur procédant à la génération e à la mise en lumière des choses cachées " (Champollion).

Amon est ce principe qui anime l’univers de son énergie la plus spirituelle à sa forme la plus matérielle.

Amon est la force unique capable d’assurer la cohésion du monde des humains. Amon est l’Un qui demeure unique. Il est le souffle de vie qui réside en toutes choses.

Favorisant la crue, il est assimilé au génie du Nil, Hâpy et surtout au Noun, l’Océan d’énergie primordiale d’où émane toute vie. Amon est le " Grand Noun " dans la mesure où il est dispensateur de toutes les énergies. Amon, symbole du mystère de la vie en esprit est présent de manière permanente dans la liturgie grâce à un jeu de mots sur les consones de la langue hiéroglyphique  " viens, viens à moi," autre traduction du mot Imn. En disant Imn, on formule donc l’appel à l’invisible pour qu’il se manifeste dans les rites et leur donne un sens.

Amon-Rê est au ciel. Il brille pour la terre. Le roi est sur la terre, exerçant non pas sa volonté, mais celle d’Amon.  Amon  offre la vie au roi (Ankh), la puissance de gouverner (ouas), la cohérence (seneb), et la " largeur de cœur ", la joie. Lors du rituel de l’aube, Pharaon éveille Amon " en paix, en plénitude ". Dans un texte Ramesside du IIIe pylône de Karnak, le roi indique qu’il voit son père, Amon-Rê, le maître des dieux, à chaque fois qu’il se lève dans Karnak" Ses rayons se réunissent à la pointe de l’aube, illuminant la double porte de la contrée de lumière du Maître universel". Etant apparu dans sa perfection, il s’unit à son fils qu’il aime, le pharaon. Il n’existe de pouvoir pharaonique que dans la mesure où il est relié à l’invisible et au principe de création. Aussi Pharaon est-il le prêtre unique, l’être à la fois humain et non humain qui voit, face à face, la puissance de l’origine dans le silence et le secret du Saint des Saints.

 Amon a deux épouses :

                       - Amonet,  Amon-femme parèdre qui à Karnak adopte la forme de Neith de Saïs, reconnaissable à sa couronne rouge en forme de mortier d’où naît une spirale. Elle est " l’être neutre " d’où surgissent les multiples formes vitales. Elle est toujours qualifiée d’Hote de Karnak

                       - Mout, est la seconde épouse. C’est le début et le terme (mère, mort). Le roi est « le fils d’Amon qui appartient à son corps », que Mout dans Icherou a mis au monde pour lui,formant un corps unique avec celui  qui l’a engendré.

Amon règne sur une confrérie formée de 2 Ennéades comprenant chacune 15 divinités. La confrérie de Karnak est composée de Montou, Atoum, Shou, Tefnout, Geb, Nout, Osiris, Isis, Seth, Nephtys, Horus et Hathor (couple céleste), Sobek, Tanent et Iounyt.

photo : Amon Karnak 

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 15:59

Le Temple de Thotmès III : 

 l’akh-menou " demeure glorieuse stable du Akh"

Une stèle du musée du Caire date à l’An 24 du règne de Men Kheper Rê relate la cérémonie de fondation.

On l’appelle le Temple « aux monuments lumineux ».  Il s’étale en largeur dans un axe sud-nord et semble interrompre la progression vers l’orient de Karnak. Il faut passer par lui pour vivre un processus de transmutation qui permettra d’entrer dans le domaine de la lumière du premier matin. Devant la porte, 2 colonnes de grès. Deux colosses du roi en costume de "fête-Sed " gardent le seuil. On traverse un vestibule puis un couloir  ouest/est  qui dessert 9 chapelles. Sur le mur nord desservant les 9 chambres, le roi est représenté en costume de heb-sed, un court manteau blanc d’où sortent ses mains tenant des sceptres. Il effectue la course rituelle et tire à l’arc, prenant ainsi possession du cosmos. Sur la gauche s’ouvre la salle à colonnes appelée " la salle des fêtes ". Deux rangées de 10 colonnes en forme de piquets  soutenant le kiosque dressé lors de la fête de la régénération, et une rangée de 32 piliers triangulaires. C’est dans cette « chambre du milieu », " celle qui est au cœur " que Thotmès III (-1470-1438)célébra la fête de la régénération.

Sous la dictée des dieux, il rédigea lui-même son décret d’intronisation, les annales sacrées, et grava une inscription sur une coupe cérémonielle. Les divinités s’étaient réunies autour de lui pour concentrer leur émission d’énergie sur la personne royale et lui donner le bonheur, année après année. Les portes de la salle des fêtes s’ouvraient sur 2 ensembles symboliques complémentaires :

- au nord-est, des salles solaires où la lumière divine anime le roi d’une inégalable puissance créatrice,

- au sud-est, les salles du dieu Sokaris, garant de la résurrection de cette puissance dans l’au-delà.

Deux salles du Temple ont acquis une notoriété particulière. La première est " la chambre des ancêtres " (Prisse d’Avennes a  scié et transporté les blocs au Louvre en 1843 !). Là, Thotmès honore 57 pharaons qui l’ont précédé. La seconde est connue sous le nom de " jardin botanique ". Plantes, animaux se dirigent en cortège vers le sanctuaire caché, formant un hymne de pierre qui rend hommage au point le plus mystérieux du Temple, au Principe Vital de l’Univers. C’est un symbole de la régénération permanente du monde animal et végétal.

De l’angle nord-est de la salle des fêtes part un escalier qui mène vers une salle haute. Sur ses parois sont représentés "les âmes de Pe et de Nekhen ". Il s’agit d’un sanctuaire consacré à la vénération de la lumière du levant. On y exposait les statues de culte lors de la fête du Nouvel An pour qu’elles soient régénérées parle soleil renaissant. Lors de ce rite de " toucher le soleil ", l’esprit de Pharaon communiait avec la lumière. Cette dernière pénétrait dans la statue d’Amon pour al rendre rayonnante pendant l’année rituelle.

 L’Akh-menou  découvert par Champollion, est un sanctuaire qui ancre la fonction royale dans l’éternité et sert de cadre aux fêtes de la régénération célébrées auparavant dans la petite salle à colonnes précédant la cour du Moyen Empire. Pour François Daumas, l’akh-menou est le cœur du sanctuaire de Karnak. Il remonterait à la XIIe dynastie. Là, on célébrait l’union théologique  de et d’Amon, de la lumière et du principe caché. Pour Paul Barguet, l’Akh-menou avait une autre fonction essentielle : servir de cadre rituel à l’initiation des principaux prêtres d’Amon. A partir d’Hatchepsout, il servit pour les fêtes royales avant d’être réservé au culte Divin journalier. L’Akh-menou avait son administration propre, avec un clergé bien distinct, il était à lui seul un véritable Temple.

Ce Temple ne ressemble à nul autre, Ici on vient de L’occident et l’on sort de la nuit pour aller vers la lumière de l’aube. Tous les principes divins sont présents en ces murs qui servirent de pivot à Thothmes III pour remettre au premier plan la théologie solaire de la pensée Héliopolitaine, favorisant ici la présence Shemsou, fraternité à laquelle il appartenait sans jamais en avoir été le maître. Ici l’architecture labyrintique s’inscrit dans l’espace et les aléas de la démarche initiatique.

 

 

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 15:40

De grandes prêtresses sont  attachées au culte d'Amon. Vers -1200 , on voit apparaître à Thèbes, sous le règne de Ramsès II, le titre de " Divine Adoratrice " Doua NTR, qui avaient une fonction sacerdotale très particulière et n’étaient recrutées que par "adoption" et de préférence dans la famille royale. Ces officiantes ont cependant des origines plus anciennes, datant actuellement de la première  Période Intermédiaire(2000 av j-c). C’est au Nouvel Empire que Ahmès Nerfetari, mère d’Anémophis 1er renvoie le titre à une véritable institution attachée exclusivement au clergé Amonien de Thèbes..

A la troisième période Intermédiaire, les Divines Adoratrices, ne sont plus forcément  mères où filles de pharaons, mais des vierges initiées dans l’orbe des Shemsou. La plus ancienne connue est Chepenoupet fille de Pousemnès 1er qui semble avoir eu un rôle politique important et  il y eu également Chepenoupet II pour qui fut construite la chapelle de Medinet-Habou à Louxor. Son le nom est inscrit dans un cartouche(privilège royal) et précédé des titres de" maîtresse des apparitions" ou "maîtresse des Deux Terres". On sait qu’elles pratiquaient « les rituels d’ouverture de la bouche » et nombreuses fonctions sacerdotales réservées à Pharaon.







photo: musée de la Nubie Aswan
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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 15:21

 Espace réduit, mais sans limite. Le nom hiéroglyphique est Aat, la terre consacrée" Grand SiNaos d'Edfouège", l’île sainte, il est à lui seul une entité complète, un des  premier éléments construit et mis en place, le Temple proprement dit. Ici s’opère l’alchimie de l’invisible. C’est la source, la cohésion, l’envol, le centre du cercle. Le centre est ici la source des vertus agissant comme un aimant, lieu de réunion des contraires en unité parfaite. Naos désigne le lieu et la chose qu’on manipule, dans le but d’une réalisation matérielle et spirituelle, équilibre de pierre idéal parcouru par le divin. Il contient tout ce qu’on peut trouver sur terre à condition de le chercher !

Il est établi  sur une ligne de failles canalisant les courants telluriques pouvant s’accorder à tous les champs magnétiques possibles, sans lui l’immense édifice n’aurait aucune raison d’être. Terre primordiale Hotep porteur de l’énergie créatrice du démiurge, relais dynamique entre les puissances célestes et l’humaine précarité. En lui se concentre l’efficacité de tous les rituels, afin de matérialiser l’esprit et spiritualiser la matière.

photo: naos d'Edfou

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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 10:43

Thotmès "Celui qui est issu de Thot "), vécut entre 1504 et 1540 BC, à la XVIIIe dynastie.
Le double royaume respirait profondément la prospérité, le luxe, le raffinement et la beauté. Fils du pharaon Thotmès II, il dut attendre pour régner, la transition de sa tante Hatchepsout qui avait assuré la régence à la mort prématurée de Thotmès II. Cette longue régence  d’Hatshepsout qui fut comparée à un règne, donna au prince héritier, l’occasion de se préparer efficacement  à l’exercice du pouvoir. Il avait choisi de placer au centre de son nom, celui du neter de la Connaissance, Djehouty Thot. On sait que le choix d’une divinité tutélaire n’était pas indifférent puisqu’il indiquait en quelque sorte le " programme " politique du souverain.

Thotmès a donc consacré son existence à une quête mystique, à la recherche d’un équilibre spirituel en lui-même et dans son royaume.

Il est vraisemblable qu’il mit à profit le temps précieux qui lui était donné pour parcourir les Ecoles de Mystères disséminées dans les Temples du pays et y acquérir par le système initiatique, la force intérieure qui l’aiderait à exercer son immense autorité.

Une fois intronisé, le nouveau souverain sut remplir avec sagesse le double objectif qu’il s’était fixé. Il défendit son royaume en menant 17 campagnes militaires en Afrique, et surtout en Asie. Il assurait ainsi à l’Egypte de solides frontières et imposait le respect dû à un chef d’Etat énergique et déterminé. Mais il s’intéressa aussi  au développement spirituel de son peuple puisqu’il réactiva et réorganisa les "Ecoles de Mystères" du royaume et les ouvrit aux femmes afin que le système initiatique fût accessible à tous les chercheurs de vérité.

Son véritable don à l’humanité reste pour nous la tombe qu’il fit creuser sur la rive ouest de sa capitale où il vit à jamais.

En raison de la spécificité du règne de Thotmès III, il est possible que cette tombe ait servi de lieu d’initiation et que l’on ait révélé à d’adepte, la totalité du texte secret qui révèle les métamorphoses du soleil et son voyage dans l’au-delà.

Photo: Musée de Louxor

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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 10:28

En Egypte le culte funéraire osirien a été le prototype du culte de tous les êtres divinisés. Ousir est d’après la tradition, le premier qui ait connu la mort : le culte osirien c’est donc l’adoration du premier mort. Les Ntr étaient sacrément proches des humains et de leurs faiblesses. Leur éternité était subordonnée à l’exacte et constante observation des rites de chaque jour qui renouvelait le fluide de vie dans les corps divin. Si le roi ou les prêtres manquaient à ce devoir sacré, le dieu dépérissait et tombait en décrépitude, se minéralisait à moins qu’une attaque Sethienne ne lui donne la mort immédiate.

Le culte divin s’adresse donc à des êtres mortels qui comme Rê meurent chaque jour et sont à tout heure sous le coup d’une attaque Sethienne possible.

De même qu’Ousir a connu par la mort seulement l’état particulier que l’on a appelé par la suite "la divinité ", de même les autres dieux, les morts, les rois, ont reçu les honneurs divins par les rites qui supposent le démembrement du corps en un mot :le sacrifice.

Pour les égyptiens, quels que soient les rites employés l’être divin est avant tout celui qui a franchi le seuil de la mort.

Faustel de Coulanges écrit : "c’est peut être à la vue de la mort que l’homme a au pour la première fois l’idée du surnaturel et qu’il a voulu espérer au-delà de ce qu’il voyait. La mort fut le premier mystère ; elle mit l’homme sur la voix des autres mystères. Elle éleva sa pensée du visible à l’invisible, du passager éternel, de l’humain au divin".

La mort d’Ousir qui servit de thème au développement du culte est "une Passion" du dieu qui par sa mort, ouvre le ciel aux hommes et aux dieux……….

Le culte est une répétition et une commémoration du sacrifice originel du dieu ; on ne fait sortir le dieu vivant de l’épreuve que pour l’y soumettre à nouveau, on compose ainsi sa vie d’une chaîne ininterrompue de passions et de résurrections.

Chaque jour en effet le dieu était censé subir la mort osirienne pour bénéficier ensuite et faire bénéficier les autres de la divinité. L’offrande servie au dieu, c’est le dieu lui-même sous la forme de son fils Hor et de sa fille Maât ; notion qui n’exclue pas, ici, comme dans d’autres religions cette idée que les victimes du sacrifice, sont aussi les adversaires du dieu.

 Dans le détail du culte, il serait possible de multiplier les observations de ce genre, la déification nécessaire de l’officiant, la pratique des ablutions, des fumigations, la présentation des voiles des couronnes, la purification par le feu, sont autant de rites qui font partis du patrimoine commun de l’Humanité.

 

 *Ntr=Neter

*Ousir nom d'Osiris, Osiris étant une déformation grecque de Ousir

Photo Tombe de Siptha Vallée des rois
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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 09:57

On   traduit souvent Neter ou Netjer par Dieu, mais ce terme qui nous vient de l'égypte antique, ne se rattache à aucune racine  linguistique connue.
Or qu'est ce qu'un Neter selon la pensée de l'Egypte ancienne?
Je définirai cela comme une énergie divine en action 
: énergie du monde crée qui fait partie de la création mais qui n’est pas isolée, elle est en symbiose avec tout ce qui existe dans l’univers.

Qu’est ce qu’un dieu pour les égyptiens, c’est quelque chose qui n’est jamais extérieur, c’est une concentration énergétique qui n’existe que par rapport au regard que l’on pose sur lui, c’est un échange permanant.
Le Netjer n'existe et ne continue à exister, que si il est ritualisé.
 L'état divin existe à travers les rituels, ce qui rend les Netjerou tributaires des hommes.
Un trés beau texte dit:"
"il peut placer sa puissance en un million de formes "

Photo: tombe de Roy à Louxor

"Tu es Maat et tu existes parce que j’existe réciproquement".

Le Netjer existe dans le coeur des hommes, dans leurs pensées et Phraraon, roi de la Théocratie, incarne sa volonté nourrie par les rituelistes et le peuple pourvoyeur d'offrandes. 


Vers -1580, le sage Ani écrivait:
"Il peut placer sa puissance en un million de formes"

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Nefer Hotep

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